Le Manoir est en folie pour Thomas Hinse

Par Journal Accès

Le 18 avril, c’était le grand jour pour le jeune auteur de 14 ans Thomas Hinse puisqu’il présentait sa pièce de théâtre Manoir en folie à la Polyvalente Curé-Mercure de Mont-Tremblant. -Collaboration spéciale – Point de vue Laurentides En plus d’en être l’auteur, Thomas, qui a fait l’objet d’un article de Point de vue Laurentides dernièrement, y tenait aussi le rôle d’un père aux prises avec une dépendance à la danse salsa. La comédie farfelue et abstraite a d’abord été présentée à des élèves du primaire en avant-midi, puis à près de 500 parents, enseignants et gens du grand public en soirée. Même si la pièce ne leur était pas spécifiquement adressée, les enfants en ont ri un bon coup. Entre les scènes, ils tapaient tous des mains au rythme de la musique. C’est sous la direction du comédien Carl Guité, que Thomas et ses comparses ont monté de A à Z, **Manoir en folie**. Il a toutefois fallu que la troupe mette les bouchées doubles: «Nous avions déjà un mois de retard lorsque Thomas nous a présenté sa pièce. Je l’ai lue et je l’ai trouvée bonne. Les élèves aussi ont embarqué!», explique l’artiste qui est aussi professeur d’art dramatique. Thomas a su, malgré sa condition (NDLR Thomas a été diagnostiqué autiste vers l’âge de 6 ans), mettre en lumière les relations interpersonnelles et faire évoluer ses personnages. Un autobus tombe en panne en pleine forêt. Les passagers se voient contraints de séjourner dans un manoir, dont la propriétaire ressemble plus à une reine psychorigide qu’à une aubergiste. S’en suivent les aventures, parfois romantiques, parfois abstraites de la vingtaine de personnages. On y fait la rencontre de Catherine Riche, avocate sans émotion (comme elle le dit elle-même), du chauffeur Georges, du propriétaire soumis, de Judith «la vieille folle», de la statue qui n’en est pas une, des sœurs fermières et de l’agent 01, qui demeure un mystère jusqu’à la toute fin. Attachants, les personnages sont plus colorés et caricaturés les uns que les autres. Une enseignante fière! Thomas semblait bien satisfait de la présentation que le groupe et lui venaient d’offrir. Peu loquace (il était très préoccupé par son démaquillage), il a tout de même affirmé avoir apprécié son expérience: «Les élèves se sont impliqués, c’était vraiment le fun!» Sa professeure de cinquième année, Isabelle Renaud, est venue voir l’œuvre avec ses élèves: «Je suis très fière de Thomas. Je ne suis pas surprise, déjà en cinquième année il inventait des histoires et captivait les autres élèves en les racontant. C’est la suite normale des choses!», mentionne-t-elle. Pour l’instant, aucune autre représentation de cette pièce n’est prévue, mais le conseiller Pascal De Bellefeuille a mentionné à Mathieu Hinse, le père de Thomas, que Première Scène était toujours ouverte à ce genre de projet. «Ça sent le théâtre d’été pour le groupe 23!», lance Mathieu.

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