Les Fondeurs-Laurentides ont le vent dans les voiles
Par Mathieu Laberge
Le club des Fondeurs-Laurentides profite pleinement du boom que connaît le ski de fond depuis les dernières années. En effet, la hausse du nombre de membres est de 15 de 20% chaque année. Cette forte croissance ne s’explique pas seulement par une popularité grandissante de leur sport, mais aussi parce que les dirigeants du club ont aussi mis la table pour attirer de nouveaux membres.
Après avoir pris en main la gestion des écoles de ski du centre Far Hills et du Parc régional de la Rivière du Nord, les Fondeurs ont installé leurs pénates plus au sud, soit au Parc du Domaine Vert à Mirabel. Même si la vocation première du club qui est la compétition, le volet récréatif s’est particulièrement développé au cours des dernières années comme le souligne l’entraîneur-chef, Rémi Brière.
«La majorité de nos membres se retrouve dans le groupe des 4 à 10 ans. Nous constatons une augmentation non seulement dans nos programmes jeunesse, mais aussi dans nos groupes de compétition. Nous avons même dû en créer un nouveau de développement pour les jeunes de 10-11 ans qui ont déjà fait du sport de compétition, mais qui en sont à leurs débuts en ski de fond», souligne celui qui à la tête du club qui compte près de 500 membres âgés de 4 à 70 ans.
L’effet Alex Harvey
Le temps où, le temps d’un cours, les moniteurs amenaient les groupes de jeunes dans le bois pour une simple balade est révolu. L’enseignement du ski de fond passe désormais par le jeu et les moniteurs sont formés pour montrer comment apprendre à skier en s’amusant. Et cette approche fonctionne, car les membres reviennent au club année après année.
«Notre structure permet de répondre aux besoins et notre taux de rétention est très bon, précise M. Brière. Il y a aussi le vélo de route et de montagne qui sont populaires, alors l’hiver, les gens veulent maintenir leur forme et ils optent pour le ski de fond. Et il y a aussi le fait qu’on en parle dans les médias, notamment avec Alex Harvey. Ça fait en sorte que le sport est démystifié.»
Dans le sillage de celui qui pourrait devenir le premier athlète canadien masculin à remporter une médaille olympique en ski de fond en février prochain, on retrouve deux anciens porte-couleurs des Fondeurs-Laurentides qui ont rejoint les rangs de l’équipe nationale. Cendrine Browne fait maintenant partie de l’équipe de développement, tandis que Ricardo Izquierdo-Bernier est membre de l’équipe junior.
«Il y a plus d’athlètes qui réussissent à atteindre ce niveau depuis les dernières années. Nous avons mis en place une structure pour que les athlètes puissent se développer et notre objectif est qu’un de nos athlètes fasse sa place dans un des deux centres nationaux à tous les deux ans.»
Ce n’est pas trop de difficile pour un entraîneur de couper le cordon et de voir ces athlètes partir après avoir participé de près à leur développement?
«Nous savons que c’est ce qui est de mieux pour eux. Notre sport est structuré ainsi et nous acceptons notre rôle. Et en plus, nous ne serions pas en mesure d’offrir tous les services de spécialistes dont ont besoin les athlètes de niveaux national et international» conclut Rémi Brière.