Laurence Jalbert encore et encore
Par Valérie Maynard
À Sainte-Adèle, le 8 mars
Faire une entrevue téléphonique n’est jamais un fait acquis. Mais avoir Laurence Jalbert au bout du fil, qui insiste pour qu’on se tutoie dès la première phrase et qui me parle comme si nous étions de vieilles copines, toute en verve et en générosité, c’est un beau cadeau. Un très beau cadeau qui donne juste envie de l’écouter, encore et encore.
Le 8 mars prochain, pour la Journée internationale de la femme, Laurence Jalbert sera à la Place des citoyens, à Sainte-Adèle.
Pour chanter, bien sûr, mais aussi pour parler avec les gens, raconter comment à force d’amour, de courage, d’espoir et de résilience, elle s’est construite. Morceau par morceau. Pièce par pièce. « Aujourd’hui, je suis la somme de mes choix. Je me suis construite, grâce à ma force de caractère, à partir de ce que la vie ne m’a pas donné », résume-t-elle. Et ça marche? « Oui, souffle-t-elle. J’apprends à aimer ce que je suis en train de devenir. Je travaille tellement sur moi… »
Petite fille à la chevelure de feu qu’elle a longtemps détestée, Laurence Jalbert est née dans un petit village de la Gaspésie. Issue de parents peu fortunés, aimants et toujours enclins à faire quatre heures de route pour permettre à la petite Laurence de suivre ses cours de chant à Rimouski, Laurence Jalbert, du plus loin qu’elle se rappelle, a toujours eu la tête dure. Assez pour refuser de s’agenouiller, ne serait-ce que pour une prise de photo. « C’était mon premier show avec Gilles Vigneault, Paul Piché… J’avais 18 ans. Quand le photographe m’a demandé de m’agenouiller devant les hommes pour prendre sa photo, j’ai refusé. Je suis de même, moi. Je veux rester debout ! », lance-t-elle.
De courage et d’amour
Dans une conférence inspirante et teintée de résilience, Laurence Jalbert parlera d’amitié indéfectible, surtout celle avec son ami Guy Rajotte, décédé il y a trois ans après une amitié qui aura duré 38 ans. « Sa mort a déclenché quelque chose en moi… Je crois qu’il faut toujours savoir donner un sens au départ de quelqu’un », glisse-t-elle.
Il sera aussi et surtout question d’amour, d’espoir, d’écoute, celle qu’on a trop souvent tendance à tasser pour parler par-dessus l’autre. « Écouter, ne pas juger, se responsabiliser et avoir le courage de nos actions, ajoute-t-elle. Surtout, surtout, ne pas devenir la victime de sa vie. »
Ses mots, Laurence Jalbert les entremêlera de chansons et, il y a fort à parier, d’émotions. « Comme un partage », illustre-t-elle.
Sur scène, avec elle, un pianiste dont les notes de musique accompagneront l’émotion du moment ou un silence. Comme un personnage de film, invisible, mais pourtant bien présent.
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