Maison des jeunes de Saint-Sauveur – Piedmont

Par Valérie Maynard

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Luc Charbonneau et Carole Asselin, respectivement coordonateur et directrice de la MDJ, Valentin, stagiaire, et Marius, intervenant. Photo : Valérie Maynard
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Luc et Carole avec Harley, fidèle compagnon des jeunes. Photo : Valérie Maynard

« Quand je serai grande, je vais aider les jeunes » – Carole Asselin

En apprenant que le Regroupement des Maisons des jeunes du Québec présentait, du 10 au 16 octobre prochains, la 19e édition de La semaine des Maisons des jeunes, je me suis dit que l’occasion était belle de parler de celle de Saint-Sauveur. Ma rencontre avec Carole et Luc, les « parents » de la MDJ, Marius, intervenant, et Valentin, un jeune stagiaire, m’a convaincue que j’avais fait le bon choix… même s’ils ne font pas partie du Regroupement!

Elle, c’est Carole Asselin, la fondatrice de la Maison des jeunes et, lui, c’est Luc Charbonneau, son conjoint depuis 30 ans et précieux partenaire dans cette aventure qui dure depuis 26 ans, et peintre en bâtiment de métier. « Ce projet, c’était l’ambition de Carole. Le soir de l’ouverture, j’étais là pour changer une poignée de porte. En voyant les jeunes, j’ai eu ma révélation et je ne suis jamais reparti », raconte-t-il, les yeux rieurs. Figure paternelle pour bien des jeunes qui franchissent la porte de la belle maison située rue de l’Église, mentor pour ceux qui viennent y faire école et homme à tout faire, Luc Charbonneau s’étonne et se réjouit de toujours posséder, même après toutes ces années, le don d’aller chercher le jeune, peu importe ce qu’il vit. Sa devise? Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. « Je veux que nos jeunes vivent dans le respect. Vivre et laisser vivre! »
À 12 ans, Carole a écrit ceci dans son journal de bord personnel : « Quand je serai grande, je vais aider les jeunes ». Élevée, dit-elle, dans de la ouate, elle ne sait pas d’où lui vient ce désir d’aider les autres, mais ce qu’elle sait, c’est que sa maison des jeunes se situe en plein cœur de sa mission de vie, et qu’elle ne changerait sa vie pour rien au monde. « On passe toutes nos semaines ici, toutes nos soirées. Mais je n’ai jamais l’impression de travailler. On ne travaille pas, on trippe! »

École de raccrocheurs

C’est dans ce même esprit que Carole Asselin, une enseignante de formation, a mis sur pied une école de raccrocheurs, à même sa maison des jeunes, avec le soutien et la collaboration de la Commission scolaire des Laurentides.
Bon an mal an, 26 jeunes s’y inscrivent dûment et tentent, grâce à l’enseignement d’une petite équipe de profs, de refaire surface et de terminer leurs études secondaires, même si certains partent de très loin. « On a des jeunes de 20 ans qui sont encore au niveau pré-secondaire », indique-t-elle. Presque tous ont des troubles de comportement, ont subi de l’intimidation ou ont vécu des problèmes de toxicomanie. « Ils n’ont pas eu une vie facile. Ici, ils sont bien : ils se retrouvent entre eux, apprennent à leur rythme, dînent ensemble. »
À l’échelle du Québec, les 180 Maisons des jeunes répertoriées par le Regroupement accueillent annuellement quelque 50 000 jeunes âgés de 12 à 17 ans. Celle de Saint-Sauveur en reçoit en moyenne 75 par semaine, 52 semaines par année, soit près de 4000 par année.

1 commentaire

  1. Bonjour Carole et Luc,
    Wow, bravo pour votre persévérance et dons de vous pour les jeunes. C’est tout à fait toi.
    J’espère aussi que toute ta petite famille se porte bien.
    Si tu veux me contacter voici mes coordonnées: lucie.ricard@hotmail.com
    Encore une fois bravo, tu m’impressionnes mais ne me surprends pas pour autant car je savais que tu étais déterminée.
    Lucie Ricard XXX

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