L’EXTRA-TERRESTRE

Par sylvain-claude-filion

Antoine Gratton

Avec sa combinaison spatiale, son étoile rose tatouée sur le visage et sa tignasse bleu électrique, il fait penser au personnage de l’Extra-terrestre des premières versions de Starmania. Avant de retourner en France où Maurane le réclame pour sa tournée automnale, le flamboyant auteur-compositeur et interprète fait escale au Théâtre du Marais à Val-Morin.

Tu as dit que les chansons de ton récent album La défense du titre étaient thérapeutiques. Pourquoi?Je pense qu’à la base, écrire des chansons est un acte thérapeutique. C’est extérioriser quelque chose qui nous bogue ou qui nous fait du bien.Tu l’as écrit après ta rupture d’avec Mara Tremblay. Pourtant c’est loin d’être triste…

Je ne suis pas chialeux dans la vie. J’aime sortir le côté positif, j’écris des chansons pour me libérer, passer à autre chose. Le bon, je le retiens, et le mauvais je deale avec. Je garde de ma relation avec Mara de très belles images.

Et elle a contribué à cet album…

On reste des super bons amis, on demeure très proches. Après notre séparation, j’étais dans une passe poche, dépressive, et elle m’a écrit un courriel encourageant, une belle lettre qui est devenue presque mot pour mot les paroles de la chanson Et ton cœur est ton guerrier. En fait, elle a sournoisement écrit une toune avec moi!

Vous allez continuer à collaborer

musicalement?

Musicalement, on trippe sur les mêmes affaires et je suis ouvert à ça. On se comprend encore plus maintenant!

Tu es justement reconnu pour tes associations: Mister Valaire, les albums d’Amylie et de Chloé Lacasse que tu as réalisés… Tu aimes ça te mêler des affaires des autres?

(Rires) J’aime beaucoup faire de la musique avec des gens sinon ça devient assez masturbatoire. C’est une façon d’apprendre et de grandir. Si j’étais toujours seul dans mon salon, je stagnerais assez vite. Les collaborations, c’est la plus belle chose qui est sortie de la crise musicale qu’on vit depuis quelques

années.Tu travailles aussi en anglais, depuis ton passage remarqué au MUSEXPO de Los Angeles?

J’ai rencontré des songwriters là-bas et ça m’a ouvert des portes. J’y suis retourné pour rencontrer d’autres créateurs et il y en a un en particulier avec qui ça a cliqué et on a composé plusieurs pièces. Avec ce matériel, il est question d’un album en anglais, mais on ne sait pas encore quelle forme le projet va prendre.

Tu vises aussi la France, depuis que tu as fait la première partie de Maurane?

Je pense que j’ai laissé des traces. Maurane a trippé et son public a beaucoup aimé. Elle m’a d’ailleurs invité à retourner en tournée avec elle cet automne. C’est pas impensable que ma musique soit Français-friendly.

En spectacle, tu es énergique et flamboyant, tu portes des maquillages et des costumes qui rappellent Diane Dufresne. Pourquoi?

J’aime faire des shows comme ceux que j’aimerais aller voir: être transporté, sortir de l’ordinaire, vivre quelque chose qu’on ne vit pas à tous les jours. J’ai toujours cultivé le sens de la représentation, changer de costume pour se présenter au public, être à son service, offrir un plus, c’est super important pour moi. Et je suis un grand fan de l’Halloween!

Avec ton piano en miroirs et tes plumes, tu te situes plus près de Liberace ou d’Elton John?

Sur l’échelle du flamboyant et de la musique, plus vers Elton John. J’aime le «vargeage» de piano et mon jeu physique est plus près de lui. Mais j’adore aussi Liberace. Ce qui est cool avec lui, c’est qu’il a amené la musique classique à un niveau populaire.

Qu’est-ce que tu vas offrir comme show au théâtre du Marais ?

Je pige dans mes différents albums, ça m’arrive de faire des covers, en fait, je ne fais jamais le même show. Le pacing change en fonction du public qui est là. Et mes tounes sont d’une durée plus élastique… Ce sera différent de ce que j’ai fait au Mouton Noir et au

Carol’à’Gogo.

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