Peter MacLeod

Par sylvain-claude-filion

Cachez ce Saint…

Sagesse reportée, c’est un constat de la quarantaine ?

Je parle de la vie en général, mais c’est vrai que la notion de vieillir compte pas mal. À 40 ans, j’ai ressenti la pression des REER, des gens qui disent qu’il faut ramasser notre argent… on veut nous inciter à faire plein d’affaires mais c’est toujours pour en profiter plus tard. Ce n’est pas logique mais on le fait tous ! Moi j’ai pas envie de devenir plus sage, c’est tout. Et je pense que les gens adhèrent beaucoup, ils se retrouvent dans mon spectacle.

Quels autres sujets abordes-tu ?

D’entrée de jeu, j’annonce que je ne parlerai plus du couple parce que ma conclusion est que ça marche pas ! Il y a un autre numéro qui marche très fort, celui où je fais en quelque sorte l’éloge de la petite ronde. Que les femmes arrêtent donc de se comparer aux modèles impossibles qu’on nous montre partout. Il y a aussi un hommage à ma mère, une surprise que je lui ai faite pour ma première au théâtre Saint-Denis, mais ça a tellement touché les gens que c’est resté dans le spectacle. Mais je ne dévoile jamais mes gags à la télé ou en entrevue, je le fais par respect pour les gens qui paient pour venir me voir en salle.

Tu utilises l’icône du personnage du Saint dans ta publicité. Pourquoi ?

Je suis un grand nostalgique et durant une séance de brainstorming, on s’est mis à parler de Simon Templar. Lorsque son auteur a vendu les droits pour la télé [NDLR : le rôle a été tenu par Roger Moore de 1962 à 1969], il a précisé que le Saint serait toujours célibataire, sans enfants, mais qu’il était aussi un justicier du côté de la cause des femmes. Ça me ressemble, ça !

Tu as délaissé la radio et tu as une réputation d’avoir tout un franc-parler sur scène.</p>

Sans vouloir tomber dans le cliché, mon rôle, comme humoriste, c’est de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas, c’est d’être un miroir de la société. Je suis le porte-parole du peuple, je vulgarise les grands sujets de l’heure et c’est le genre d’humour que je préconise. Les gens ne me connaissent pas vraiment, ils ne voient que ce que je dis sur scène. Dans la vraie vie, je m’intéresse à tout ; l’actualité, j’en mange… La spontanéité, c’est ma force.

Est-ce que tu improvises beaucoup sur scène ?

Beaucoup. Y a pas deux spectacles pareils. Je vais lire le matin une nouvelle à propos de ce qui se passe au Québec et je vais l’intégrer le soir sans mon show. Et j’interagis avec le public, qui peut être très différent d’un soir à l’autre. Faire un spectacle le mercredi et un autre le samedi, c’est deux planètes complètement différentes.

Es-tu un gars drôle dans la vie de tous les jours ?

Je suis tout le temps en train de jouer des tours. Je me lève le matin et je me demande déjà à qui je pourrais faire un coup pendable. Ou encore j’aime partir des fausses rumeurs… Je suis assez imbécile, finalement !

Et tu éprouves un amour inconditionnel pour les chiens, paraît-il…

Oui. J’ai même déjà travaillé comme entraîneur de chiens. J’en avais trois mais présentement, je vis un grand deuil car j’ai dû me séparer d’un bouledogue américain qui ne s’entendait pas avec mes deux bassets. Ce sont deux amours de chiens, les meilleurs chiens d’intérieur qui existent. J’en parle d’ailleurs dans mon spectacle, ils s’appellent Émile et Arthur. C’est intégré dans un numéro où je parle de la folie des avertissements incroyables qu’on voit maintenant partout, par exemple sur l’emballage des pilules que je dois donner à Émile qui est allergique à la pelouse. Tu comprends, avec ses pattes de trois pouces de haut…

pauvre lui !

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