2e round à l’assemblée du conseil municipal de Saint-Sauveur
Par nathalie-deraspe
Bell Canada
Suite à l’article d’Accès du 23 février, les propriétaires du domaine regroupant les chemins de l’Équinoxe, du Solstice et de l’Aurore-Boréale, se sont réunis le 21 mars dernier à la salle du conseil.
De son côté, Myriam Scarfone, propriétaire depuis peu de temps, n’a pas hésité à se déplacer afin d’obtenir des éclaircissements et surtout de trouver une solution à ce problème plus qu’épineux pour tous. «On a ce sentiment très profond d’être les oubliés de Saint-Sauveur car on nous fait remarquer sans cesse qu’on habite dans un coin perdu, déclare-t-elle devant l’assemblée.» Le maire, Michel Lagacé, lui répond : «Non! Vous n’êtes pas des oubliés! J’en connais une de solution, je vais vous la proposer… La seule solution est de financer ces 35 000$, réclamés par Bell Canada au promoteur de l’époque mais qui a fait faillite. La Ville peut aller contracter un règlement d’emprunt pour l’installation de ce réseau et faire un règlement de secteur, c’est-à-dire diviser la somme par le nombre de terrains sur le domaine qui sera ajoutée sur les taxes.» Et il rajoute: «Car il sera impossible d’avoir une installation gratuite, que ce soit de la part de Bell ou de Cogeco.»
Alain Cartier, représentant des Laurentides pour le réseau Cogeco, prend la parole afin d’expliquer la raison des difficultés jusqu’à présent rencontrées. «Dans certains secteurs, le réseau arrive à la fin de sa fréquence donc pour lui donner une continuité, on doit bâtir un nouveau réseau et les coûts sont considérables. Et ceci n’est pas une question de Bell ou de Cogeco, mentionne-t-il. Ce secteur, on l’a analysé plusieurs fois.» La zone, qui a fait beaucoup parler dans le domaine, c’est le coin de la rue de la Montée Hamilton touchant le chemin de l’Équinoxe, pour la bonne raison qu’il bénéficie de tous les services.
À ce sujet, Sylvain Gravel, agent en ingénierie pour Cogeco, précise : «Ce n’est pas une question de raccordement de câble, si le réseau s’arrête à cet endroit, c’est qu’il a été étendu à son maximum.»
Où était Bell Canada?
Les citoyens auraient apprécié de pouvoir entendre de vive voix les explications de Bell Canada, mais ceux-ci sont restés muets devant l’invitation de se présenter lors de cette assemblée. Cette attitude soulève beaucoup de questions de la part des résidents sur la fiabilité de cette prestigieuse entreprise, considérée aujourd’hui comme une société qui devient trop indépendante…
Au lendemain de la rencontre du conseil, Alain Cartier, principalement coordonnateur des nouvelles constructions pour le réseau Cogeco, a commenté: «Je m’occupe de faire de nouveau analyser le secteur concerné avec l’option de venir le desservir par Morin-Heights. Par la suite, je présenterais une demande au directeur général de Saint-Sauveur pour qu’il puisse me fournir le nombre exact de résidences afin d’arrimer correctement toutes les informations et ainsi d’assurer avec précision l’analyse de ce dossier.»
La contribution des propriétaires est à prévoir
André Lord, l’adjoint au directeur de la municipalité de Wentworth-Nord, qui habite le chemin du Solstice, et a par ailleurs constitué tout un dossier à ce sujet, étant donné qu’il chemine depuis deux ans avec Cogeco, a pu s’entretenir longuement avec ses représentants lors de cette assemblée. De ce fait, il a été question de faire le jour sur la possibilité d’étendre un tel réseau, qui demande un travail d’envergure vu sa complexité. «Il serait judicieux de sonder les résidents autour afin de savoir s’ils seraient prêts à envisager une contribution pour bâtir le réseau», déclare Sylvain Gravel.
Le maire de Saint-Sauveur, Michel Lagacé, va envoyer une demande d’estimation auprès de Bell Canada et Cogeco afin de débattre avec les propriétaires sur la répartition d’une contribution acceptable. À cet effet, le maire va organiser prochainement une rencontre afin d’y réunir tous les citoyens en cause.