4,5 M$ du provincial pour 40 unités
Le gouvernement du Québec octroie plus de 4,5 M$ pour la construction de 40 logements sociaux et abordables à Sainte-Adèle et à Val-David, a annoncé la députée de Bertrand, Nadine Girault, par voie de communiqué. Cependant, il est difficile de prévoir quand ces logements seront construits et disponibles.
La coopérative d’habitation La Grande Ourse à Val-David reçoit 2,4 M$ pour ses 20 logements projetés. Le projet VIV’en Logis à Sainte-Adèle, qui accueillera des personnes ayant un handicap physique, reçoit quant à lui 2,1 M$ pour ses 20 logements prévus.
La mairesse Michèle Lalonde nous informe qu’une offre d’achat sur un terrain près de l’église de Sainte-Adèle a été faite et acceptée pour VIV’en Logis. Il reste cependant bien des détails à « ficeler » dans le projet, dont une modification de zonage. Une annonce plus détaillée de l’organisme devrait avoir lieu bientôt, nous assure-t-on.
Échéanciers compliqués
Mme Lalonde espère que les travaux débuteront au printemps 2023. Toutefois plusieurs facteurs, dont le coût des matériaux et leur disponibilité, ainsi que la pénurie de main-d’œuvre, rendent difficiles toute prévision. « On peut fixer un échéancier, mais on est toujours soumis aux caprices de l’économie », reconnaît la mairesse.
D’ailleurs, Sainte-Adèle travaille sur un inventaire des terrains disponibles, afin de faciliter les futurs projets de logements abordables. « On étudie la possibilité de créer un fonds dédié à l’achat de ces terrains. C’est sûr que ce n’est pas la Ville qui bâtit, mais s’il y a un fonds dédié, on pourra supporter les coopératives et les organismes à mettre sur pied leur projet », explique Mme Lalonde.
Cette première étape, soit l’acquisition d’un terrain où construire, peut causer d’importants retards dans la réalisation d’un projet. La coopérative d’habitation de La Grande Ourse, par exemple, cherche depuis des mois un emplacement à Val-David, peut-on lire sur leur site web.
Forte demande
Selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation (APCHQ), il manquerait 100 000 logements au Québec.
Cependant, il est plus difficile d’avoir un portrait précis dans les municipalités. Par exemple, combien manque-t-il de logements à Sainte-Adèle? « C’est une bonne question. Je ne le sais pas », admet la mairesse. « On a demandé au Service d’urbanisme de nous donner un portrait de la situation du logement, en termes en besoin. »
Mme Lalonde attend aussi un inventaire des projets en chantier, mais estime qu’il y aurait environ 200 unités en construction sur le territoire de Sainte-Adèle. Il faut toutefois apporter une nuance, souligne-t-elle.
« Il y a beaucoup de projets en chantier, mais ce ne sont pas nécessairement des logements abordables. »
Même si l’investissement provincial est bienvenu, la mairesse admet que c’est bien peu comparé à la demande, et qu’il faudra du temps avant que de nouveaux logements abordables soient prêts.
« La crise du logement, ce n’est pas demain matin qu’on va régler ça, d’un coup sec. Et c’est partout! […] On se sent quand même impuissants face à la création de logements. »