(Photo : Archives - Nordy)
L'école secondaire Augustin Norbert-Morin à Sainte-Adèle a comme objectif que 50 % des élèves aient accès à un programme pédagogique particulier d'ici 2027.

50 % des élèves auront accès aux programmes particuliers, vise le CSSL

Par Marie-Catherine Goudreau

Malgré des pressions faites par des parents d’élèves de l’école Chante-au-Vent de Sainte-Adèle, le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) vise que seulement 50 % des élèves aient accès à un programme pédagogique particulier dans son Plan d’engagement vers la réussite (PEVR) 2023-2027. La cible ministérielle est pourtant de 75 %.

En septembre dernier, 92 parents de l’école Chante-au-Vent de Sainte-Adèle avaient déposé une pétition pour manifester leur souhait que l’école secondaire de leur quartier offre des programmes pédagogiques particuliers (PPP) à tous les élèves. Une mère d’une élève de sixième année, Marie-Josée Lebel, se bat depuis quelques années pour rendre plus accessibles les PPP. « Je veux me placer en mode solutions. J’ai des idées, mais on n’a pas voulu entendre », soutient Mme Lebel, qui est aussi enseignante au Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord.

« Je me demande quelle est la place des parents dans la démocratie scolaire au CSSL », soutient Marie-Josée Lebel.

Tous ont été consultés, soutient le CSSL

Du côté du CSSL, on souligne que les parents et les conseils d’établissement ont tous été consultés pour définir cette cible de 50 %. « On fait une année de consultation : le comité de parents a été consulté, les élèves ont été consultés. Finalement, la cible a été de 50 % pour le PEVR. Tout au long de nos consultations, cette cible a fait consensus. De notre côté, on veut encourager les programmes particuliers, mais ceux-ci doivent être l’initiative des enseignants », explique le directeur général du CSSL, Sébastien Tardif.

Il souligne par ailleurs qu’il y a une particularité dans la région. Environ 80 % des élèves de 4e et 5e secondaire ont un travail rémunéré à l’extérieur des heures de classe et 50 % des élèves de 1re secondaire travaillent également. « Est-ce qu’il y a une partie de l’explication qui est là ? Peut-être », dit M. Tardif.

« On pense qu’une cible de 50 % à ce moment-ci serait réaliste. La cible aurait pu être plus élevée, mais non atteinte. » Les écoles auraient toutefois pu opter pour une cible différente, explique M. Tardif.

« Ce ne sont pas tous les élèves qui veulent être dans des programmes particuliers. Par exemple, cette année, on a dû fermer une classe du programme de ski faute de volontaires et de participants. On n’avait pas un nombre suffisant d’élèves inscrits pour maintenir les groupes comme l’année dernière », explique M. Tardif.

Options ?

Le directeur du CSSL indique d’ailleurs que les programmes parascolaires peuvent être une option avantageuse puisqu’ils permettent aux élèves de se spécialiser dans un sport, par exemple, sans manquer d’heures de classe. « Un bel exemple de ça est l’équipe de hockey féminin à l’école A.-N.-Morin, les Palettes Roses, qui est très populaire », dit-il.

Selon Mme Lebel, il existe des solutions qui peuvent être mises en place facilement. « Par exemple, à l’école A.-N.-Morin, la danse est une concentration à six périodes. Je pense qu’on pourrait offrir un programme de six périodes à tous les élèves. Si un élève veut une concentration en art, on a déjà quatre périodes en art dans le cycle », soutient-elle. « Les programmes représentent un levier pour la réussite scolaire », soutient Mme Lebel.

1 commentaire

  1. Viser 50% des élèves, c’est viser une ségrégation scolaire au sein de la même école! Les élèves et les parents n’ont jamais été sondés sur la cible de 50% qui auront accès à un programme pédagogique particulier d’ici 2027. Il faut des décideurs qui ont une vision holistique du développement des enfants et des ados pour donner la chance à chacun de développer son plein potentiel dans un milieu stimulant, diversifié et équitable. J’aurais aimé partager mes idées. Je suis pourtant une enseignante qui est sur le comité du projet éducatif et d’organisation des PPP dans une école secondaire voisine. Alors que toutes les écoles se positionnent pour contrer les inégalités et le système d’éducation à trois vitesses, ici on vise la moitié des élèves qui seront sélectionnés dans un programme intéressant. Mon souhait par cet article est d’informer la population pour quelle prenne part au débat!

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