À Saint-Jérôme, le toit de Melançon donne des signes de vieillissement…

Par jean-marc

Les arénas du Québec commencent à tomber en ruine

Alors que le président de l’Association des arénas et institutions récréatives et sportives, Paul Hurtubise, tente d’alarmer le gouvernement sur la vétusté de nos installations, parents et joueurs subissent-ils les contrecoups d’un bâtiment qui a fait son temps?

Vendredi dernier, c’était soir de match pour les Sélect du Nord AA. Mais comme il pleuvait à torrent, plusieurs parents ont été surpris par une pluie insistante qui s’infiltrait à grosses gouttes sur une trentaine de pieds de longs par le toit de l’aréna, pour atterrir sur certaines banquettes des supporteurs, du côté ouest du bâtiment.
«Si ça avait été un match des Panthères, plusieurs personnes n’auraient pas trouvé d’endroit où s’asseoir», a déclaré la mère d’un joueur. «Du côté des visiteurs, est-ce qu’il pleut autant?», a-t-elle ajouté, en s’inquiétant de la menace qui plane sur les joueurs et le public. Le soir-même, les enfants faisaient leurs étirements aux côtés d’immenses flaques d’eau, qui se sont formées au fil de la journée, ce qui dénote la gravité de la situation.
«Il n’y a pas que ça, rétorque un père. De-puis l’année dernière, l’aréna a aussi des problèmes de réfrigération. Quand on voit une ville de l’ampleur de Saint-Jérôme avoir une installation semblable, on se pose des questions.»

La ministre se fait rassurante

Même si Paul Hurtubise insiste sur le fait qu’au moins 350 arénas nécessitent des travaux d’urgence, la ministre Courchesne a indiqué en entrevue qu’un seul cas devait pour l’instant être l’objet de réparations. S’agit-il de l’aréna Melançon? Une chose est sûre, c’est que pour le personnel impliqué, 80% des arénas ont besoin de rénovations d’au moins 2 M$ chaque. Nous avons tenté de joindre la direction des Panthères à se sujet, mais notre appel est demeuré sans réponse.

Du côté de la Municipalité de Saint-Jérôme, la situation est prise au sérieux. Louis Parent, Directeur du Service des communications, confirme que le toit fuit, surtout lors de précipitations abondantes: «L’eau s’infiltre alors le long des murs et aux extrémités, mais sans qu’il n’y ait d’inconvénients réels pour les spectateurs. D’ailleurs des interventions à la toiture sont effectuées régulièrement par la Ville pour palier à ces problèmes», explique-t-il, rappelant que le bâtiment date de 1951. «Il est par contre bien évident que des décisions de plus d’envergure devront être prises un jour par le Conseil. Une étude a déjà été commandée à ce sujet.» Rappelons que la Ville de Saint-Jérôme a investit plus de 10M$ au cours de ces dernières années dans ses infrastructures sportives, un investissement important pour une ville de sa superficie. Elle vient d’ailleurs d’annoncer l’implantation d’un terrain de soccer à surface synthétique (voir à ce sujet notre section Sports, en page 35 de cette édition-ci d’Accès).

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