Acheteurs du Canadien de Montréal

Par nathalie-deraspe

La famille Molson vient de faire l’acquisition du Canadien de Montréal pour l’équivalent de 500 M$ US, une transaction saluée de tous. Mais outre le fait que cette famille anglaise soit solidement implantée au Québec entre autres par sa bonne bière, on oublie que plusieurs de ses descendants ont laissé quelques pans d’histoire dans nos patelins.

En fouillant un peu, on apprend que John Molson a immigré au Canada en 1782. Il n’avait que 18 ans. Après un bref retour dans ses terres natales, il rentre au Québec avec quelques pièces d’équipement pour fabriquer de la bière. En 1816, John intègre ses trois fils dans la brasserie qu’il a fondée à l’été 1786. Son fils cadet Thomas deviendra directeur de l’endroit, tandis que John fils et son père, établiront un service de navigation à vapeur sur le fleuve St-Laurent. Ce sera le premier du genre au pays. John Molson décède en 1836 à Boucherville.

Il était âgé de 72 ans.

Il faut remonter une quarantaine d’années plus tard pour retrouver quelques descendants impliqués chez nous. En 1917 à Val-Morin, une certaine D.P. Delaney, fait plusieurs tentatives auprès du curé Lesage de Sainte-Adèle pour obtenir des services religieux dans le village. À l’époque, Val-Morin était annexée à Sainte-Adèle. Ses efforts sont finalement couronnés de succès. La messe dominicale sera dite dans l’école de la Grande ligne jusqu’en 1924. Cette année-là, un dénommé Josselin, accepte de céder un terrain en vue d’y ériger une église. Le financement se faisant rare, c’est la famille Molson qui a bien voulu verser une importante contribution afin que le projet se réalise. Malheureusement, l’histoire ne nous dit pas de quel Molson il s’agit. Il se pourrait bien toutefois que ce soit un des fils de William, fils de John père.

La ferme Molson

En 1945, John Henry Molson fait l’acquisition d’une grande
partie des terres de la famille Aubry, de Saint-Sauveur, pour y établir une ferme laitière. Une cinquantaine de bêtes y ont été installées en plus des chevaux, poules, oies, dindes et autres animaux de ferme. L’une des maisons abritait le personnel tandis que l’autre était occupée par le gérant de l’endroit, au pied du Cap Molson. Comme il travaillait à Montréal, John Henry partait beau temps mauvais temps, dans une voiture tirée par des chevaux qui le conduisait à la gare. On raconte qu’un jour, 600 pins sont tombés lors d’une tempête. Les arbres serviront à bâtir l’église St-Francis-of-the-birds. L’homme d’affaires a également fait don de l’une de ses terres afin d’y construire le chalet Pauline-Vanier. Après une saga qui aura fait couler beaucoup d’encre, la ferme Molson sera finalement détruite, effaçant avec elle, une partie du patrimoine de la région.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *