Agent de sensibilisation agressé au parc Georges-Filion
Par Luc Robert
Un agent de sensibilisation à la COVID-19, M. Christian Charrette, a subi une commotion cérébrale, jeudi dernier à Saint-Sauveur, lorsqu’un individu l’a agressé au visage.
Embauché par la Ville de Saint-Sauveur, M. Charette, a dû être transporté à l’hôpital, où il a passé une nuit.
« Je venais de dire gentiment au monsieur qu’il doit porter le masque, surtout dans les bâtiments municipaux. Après avoir marmonné en me dévisageant, il est parti des toilettes et il est revenu. Il m’a frappé violemment d’un coup de poing à la mâchoire. Ça m’a fendu la lèvre et j’ai encore du sang dans l’oreille. Quand j’ai repris conscience, l’ambulancière m’a dit que s’il m’avait frappé quelques pouces plus hauts, à la tempe, j’aurais pu y rester », a-t-il lancé.
Celui qui travaille à son compte pour la firme Promédic Rive-Nord, n’en était pas à son premier rodéo.
« Voilà deux ans que je suis contractuel pour la municipalité. Généralement, les gens sont réceptifs et courtois. Dans ce cas-ci, je crois que le clochard est quelqu’un du coin. Je lui ai rappelé la pancarte des règlements du parc et il m’a dit l’avoir lue et savoir où elle se trouve. Je suis pas mal certain qu’il avait consommé de la boisson dans les toilettes de l’église », a-t-il supposé.
M. Charrette s’explique difficilement la tournure des événements.
« Je suis premier répondant. J’ai suivi une formation et en général, les gens collaborent. Au pire, je reçois quelques invectives, mais personne ne me saute dessus. Je vais reprendre du service dès jeudi prochain, mais je ne tournerai plus le dos aux gens maintenant. »
À la Sûreté du Québec, le Sergent Stéphane Tremblay a fourni ces détails: « Nous avons reçu un appel pour altercation et des voies de faits, au parc Filion. Il n’y a pas eu d’arrestation. Le suspect s’est poussé et la victime n’a pas encore été rencontrée (vendredi dernier). Il reste des témoins à interroger. » Christian Charrette est un habitué des échanges avec le public.
« Je travaille aussi au théâtre des Pays-d’en-Haut et les gens suivent nos consignes. Dans le cas de mon agresseur, on me dit qu’un portrait-robot pourrait être publié en fin de journée. J’aimerais juste rappeler aux gens qu’on fait juste notre travail en les avisant du port du masque. Ce n’est pas plus drôle pour nous de le porter à longueur de journée », a-t-il achevé.