Allez les braves!
Par andre-berard
Les citoyens adélois ont parlé. Quel message ont-ils livré à la classe politique adéloise? Ont-ils voté pour Claude Descoteaux ou contre Marlène Houle? Plusieurs observateurs restent prudents quant à l’interprétation des résultats des élections du 24 février dernier. Une seule certitude: le vote exprimé par la population sonne une fois pour toutes le glas de l’administration moribonde incarné par la candidate Houle.
La défaite cuisante de l’«Équipe Marlène Houle» — qui incluent les transfuges Latour et Quennville qui se sont ralliés au parti – est directement proportionnelle à l’indignation suscitée par cette administration élue par acclamation et dont les déboires ont alimenté la manchette. Plusieurs prédisent qu’après ce message aveuglant de clarté livré par les citoyens, les conseillers sympathisants à Marlène Houle qui siègent encore au conseil n’auront d’autre choix que de démissionner, puisque selon ces observateurs, ils n’ont plus «la légitimité morale d’occuper leur poste.»
Le nouveau maire Claude Descoteaux est entouré d’un conseil mixte, composé de deux conseillers de l’«Ancien Monde », deux indépendants et deux qui partagent sa vision. Un ancien de la politique adéloise avait prédit: «Quel que soit le scénario envisagé, le prochain conseil en sera un divisé.» Les séances du conseil s’annoncent animées et démocratiques. Cette administration hétéroclite dispose de dix-huit mois pour rétablir l’ordre dans les dossiers importants de la ville et pour remettre à l’ordre certains administrateurs.
De quoi sera faite cette période charnière dans la vie politique adéloise, bien malin qui peut le prédire. Si le défi est immense, la volonté de le relever doit l’être tout autant.
Tous s’entendent sur le fait qu’un sérieux ménage s’impose, tant au niveau des finances de la ville que dans certains conseils d’administration occupés par ce que plusieurs appellent «la clique.» Claude Descoteaux et les nouveaux conseillers devront avoir du cœur au ventre et faire preuve d’aplomb s’ils souhaitent «laver plus blanc.» Je ne parle pas ici de moyens coercitifs, mais bien «détersifs.» Ils devront s’assurer de ne pas négliger les coins et ne pas hésiter à frotter avec vigueur là où ça résiste.
Le dossier du financement controversé de la chambre de commerce – une initiative de l’ancienne administration imposée aux Adélois dans un contexte politique et économique précaire – occupera la manchette durant les prochains mois. Le dossier dantesque de La Rolland (là, il faut frotter fort), celui de l’eau, les frais juridiques vertigineux et celui de la revitalisation du centre-ville devront faire l’objet de débats publics et démocratiques. Le nouveau conseil parviendra-t-il à résister aux différents lobbys qui ont investi la ville et qui auront recours aux armes lourdes afin de défendre le territoire qu’ils ont conquis?
Les nouveaux élus doivent garder en mémoire l’«affaire Mongeau», provoquée par la divulgation de renseignements émanant de sources très fiables qui en ont assez des jeux de coulisses et des magouilles à la petite semaine qui ont un effet dévastateur sur l’ambiance générale en créant un climat de morosité.
Le nouveau conseil mixte est en période d’essai. Le véritable rendez-vous est en 2009. D’ici là, le maire et ses conseillers auront étudié les dossiers – dont plusieurs réservent assurément des surprises. Je leur souhaite sincèrement la meilleure des chances dans la tâche immense qu’ils ont à accomplir. Il faut un courage certain pour tremper l’orteil dans la soupe politique adéloise qui mijote en ce moment.