Appel d'offre tronqué? Un commerçant sauverois crie à l'injustice

Par benerice-jette

Papeterie Saint-Sauveur

Stéphane Dupont, propriétaire de la Papeterie Saint-Sauveur, se dit brimé dans son droit de déposer une offre de services en bonne et due forme auprès de la direction des écoles de La Vallée et Marie-Rose, pour y distribuer les cahiers d’activités scolaires à la rentrée 2015-2016.

Établie depuis 2007, la papeterie aurait pu hériter du contrat de distribution des cahiers d’exercices scolaires cette année, puisqu’étant la seule du village depuis l’incendie de la librairie BuroPlus Martin.  «L’an dernier, Danielle Boire, l’adjointe de Caroline Archambault directrice des écoles, m’a contacté par téléphone pour me demander si je pouvais me déplacer à la rentrée, pour aller vendre sur place les cahiers d’activités. À ce moment-là, je ne détenais pas de machine sans fil permettant l’achat par débit ou crédit, et c’était trop dernière minute pour que je m’en procure une. Le  contrat a alors été remis entre les mains de la papeterie Alain Contant de Saint-Jérôme», explique Stéphane Dupont.

«Pour la rentrée 2015-2016 je me suis muni de la machine mobile, et j’ai contacté Mme Archambault. Je n’avais même pas déposé ma candidature que déjà elle était rejetée, car l’offre de services de la papeterie de Saint-Jérôme avait été reconduite par le Conseil d’établissement (C.E.)», ajoute-t-il, mécontent. Malgré tout, une lettre envoyée le 9 février dernier à M. Dupont, et rédigée par Caroline Archambault, sous-entend que ce dernier  a  soumis une proposition de services pour la prochaine rentrée mais que l’école de La Vallée avait déjà choisi un partenaire étant donné la très grande satisfaction des services obtenus. «C’est en toute transparence que nous avons soumis votre offre de services pour 2015-2016 au conseil d’établissement», indique la lettre, fait que M. Dupont réfute.

Les écoles n’ont-elles pas un devoir de faire un appel d’offres aux commerçants locaux?  Au moment de mettre sous presse, la direction de La Vallée et Marie-Rose n’avait pas retourné nos appels.

«Les écoles font leur sélection elles-mêmes suite aux propositions reçues, mentionne Marie-Josée Lorion, directrice des communications à la Commission scolaire des Laurentides. Le service en question permet aux parents de se procurer les cahiers d’activité tout en allant remplir certaines modalités administratives. Mais nul n’est tenu d’acheter les cahiers en ces lieux et dates.»

«On est la seule papeterie locale, on a tout en mains pour soumissionner cette année mais  ça semble impossible. Sans remettre en question la qualité du service de d’autres marchands, c’est illogique de donner ce contrat à une entreprise d’une autre municipalité! Les parents n’ont pas le goût d’aller virer à Saint-Jérôme dans des cas d’erreurs de commande ou de manque de quantités», déclare Stéphane Dupont.

«S’il y a erreur, les parents peuvent commander les cahiers par téléphone à tout marchand. Personne n’est dans l’obligation de s’approvisionner chez l’un ou chez l’autre», rappelle Mme Lorion.

M. Dupont souhaite seulement que la démarche soit faite correctement. «On m’écrit que mon offre de services pour la rentrée 2015-2016 a été reçue et qu’après étude faite par le CE, elle a été rejetée. Je n’ai pas pu offrir mes services…il n’y a pas eu d’ouverture pour déposer d’offre, le choix avait déjà été fait! Ni la CSL ni le maire de Saint-Sauveur n’ont pu m’éclairer. Obtenir le contrat ou non n’est pas la question, l’injustice c’est de ne pas pouvoir déposer mon offre de services en bonne et due forme», conclut-il.

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