Aucun achat municipal prévu dans le secteur du Mont-Habitant
Par Luc Robert
La Ville de Saint-Sauveur n’a pas l’intention de se porter acquéreur des terrains boisés du secteur Mont-Habitant.
Les élus ont reçu la pétition de plus de 2100 noms recueillis par le comité du parc Mont-Habitant, dont 400 citoyens locaux, qui s’opposent à la vente éventuelle de terrains. « On a vu leur document. Ils veulent que la ville se procure les terrains. Mais la ville ne veut pas les acheter. Lorsque l’on parle de 800 000 $ de valeur, c’est pour l’évaluation des taxes municipales seulement. La valeur marchande est nettement plus haute, surtout dans un contexte de pandémie, où le prix des terrains est gonflé un peu partout », a analysé le directeur général de la Ville de Saint-Sauveur, M. Jean Beaulieu.
Dépôt de la pétition au conseil
Le comité de citoyens entend poursuivre sa lutte contre le projet des maisons familiales.
« À la dernière réunion virtuelle, on a ignoré notre pétition. La ville laisse les derniers boisés aux mains des promoteurs. Le maire a pris 12 secondes pour souligner qu’il a reçu une pétition, à la fin de la réunion. Je ne suis même pas sûr que les conseillers ont pu la lire. On va revenir présenter la pétition à nouveau. Notre objectif est d’avoir jusqu’à 600 signatures de Sauveurois », a commenté M. Ronald Dalbec, porte-parole du comité des citoyens.
Au point 13.1 (varia), le greffier adjoint, M. Yan Senneville, a avisé « que la pétition a été déposée et prise en connaissance ».
À la Ville, le dossier suit son cours normal. « On a procédé à un avis de motion, un premier règlement. Ça se limite à des terrains pour de la construction unifamiliale, à un projet d’opération cadastrale de lotissements », a réitéré le directeur général.
À l’ordre du jour de la dernière assemblée municipale du 15 mars, il y avait en effet au point (6.2) des « demandes relatives aux opérations cadastrales (…) au chemin du Lac (lot 5 295 947) ».
Expropriation
Le comité du Mont-Habitant invite la Ville à procéder à une expropriation du secteur pour conserver les sentiers. « On demande à la ville de Saint-Sauveur qu’un évaluateur agréé chiffre tout ça, pour protéger les terrains pour les enfants, les aînés, etc. Pour des expropriations à des fins publiques, il existe des subventions pour infrastructures vertes, au gouvernement. Au lieu de laisser faire la vente de 28 terrains, une seule transaction pour l’achat par la Ville surviendrait et tout le monde serait content », a estimé le porte-parole du regroupement.
« M. Stein a demandé aux gens d’être respectueux. On encourage seulement la Ville à mettre en œuvre leur projet d’environnement », a enchaîné M. Dalbec.
De plus, la Ville évoque être déjà en processus d’expropriation, ailleurs, sur le territoire municipal. « Les gens pourront toujours aller marcher un peu plus loin, au Mont-Habitant. Certains sentiers sont déplacés, pas éliminés. Aussi, nous sommes déjà en processus d’expropriation au parc Molson, sur la butte où on peut voir Saint-Sauveur. Le reste du secteur appartient à Piedmont. On a aussi reçu des terrains immenses pour faire des parcs. On n’a qu’à penser aux secteurs du Mont-Christie, en plus du lac des Becs-Scie. Au Mont-Habitant, on n’a rien déposé pour de l’expropriation ni aucun avis de réserve non plus », a achevé M. Beaulieu
3 commentaires
Nous invitons les citoyens à signer la pétition et à écrire au maire. Son plan d’action en environnement est valable encore faut-il qu’il agisse. Sauvons les derniers boisés de Saint-Sauveur. http://chng.it/Pf9NPkqvy7 Comité pour un parc Mont-Habitant. parcmonthabitant@gmail.com
M. Gariépy, Voici quelques arguments qui militent en faveur du projet de Parc Mont-Habitant.
La création d’un parc est nécessaire et complémentaire à vos efforts de préservation, car un parc donne :
– Un espace pour débuter un parcours,
– Un espace pour s’asseoir,
– Un espace pour jouer,
– Un stationnement pour les randonneurs,
– Un boisé pour les citoyens,
– Un espace pour la faune et la flore,
Pour répondre aux gens qui disent qu’il y a déjà des espaces verts dans le secteur, nous disons que :
– Seul secteur avec densité de population sans parc public,
– Seul espace disponible au sud-ouest de la ville,
– La plage et la montagne sont privées,
– La réserve du Mont-Christie est trop loin, pas accessible à pied, obstacle route 364, etc.
– Le Cap Molson est trop loin.
En conclusion et pour éviter les délais et réduire les procédures réglementaires nous suggérons de suspendre ou de reporter les points de l’ordre du jour concernant le Mont-Habitant le temps de débuter une acquisition de gré à gré des lots 5 295 947, 5 296 410, 5 298 046.
Nous sommes avec vous dans la mise en œuvre du Plan d’action en environnement 2021-2023 et vous remercions pour votre écoute.
Le Comité pour un parc Mont-Habitant
Extraits :
Plan d’action en environnement
« La mise en œuvre du Plan d’action en environnement 2021- 2023 constitue une opportunité pour la Ville de développer une nouvelle approche visant à favoriser l’implication des citoyens à la vie démocratique et à renforcer leur sentiment d’appartenance et de fierté à l’égard de notre collectivité. Il est aussi un gage de notre engagement et de notre vision résolument tournée VERT l’avenir. » Jacques Gariépy
Le plan d’action est largement fondé sur la valorisation et la pérennisation du principal moteur économique local : la richesse des milieux naturels et des paysages, et l’accès privilégié à la nature. Au-delà du créneau récréotouristique, le plan d’action entend surtout répondre aux aspirations des résident(e)s permanent(e)s de Saint-Sauveur. Une attention particulière a été portée à l’amélioration de la qualité de vie à l’intérieur du périmètre urbain ainsi qu’à la consolidation des infrastructures publiques[1].
Les neuf objectifs du plan d’action
1. Adopter une vision durable de la mobilité
2. Favoriser la conservation et la valorisation des milieux naturels
3. Assurer la préservation de la ressource en eau
4. Réduire les îlots de chaleur à l’intérieur du périmètre urbain
5. Assurer l’intégration optimale des projets immobiliers sur le territoire
6. Améliorer la durabilité et la résilience des aménagements paysagers
7. Favoriser l’adoption de comportements écoresponsables
8. Améliorer la gestion du bruit urbain et de la pollution lumineuse
9. Favoriser la participation citoyenne dans la mise en œuvre du plan d’action en environnement
[1] Les parcs sont aussi des infrastructures publiques.
Probablement que l’aspect collectif de la situation découle du manque d’agir et de volonté du milieu politique. Bravo, aux gens qui ont initié la pétition, car demeurer en vase clos, c’est s’isoler de la réalité citoyenne.