Besoin de vacances ?
Par Rédaction
Le monde de Mimi
Ça y est. On est en plein dedans. Ces fameuses vacances que l’on attendait tant. Dernièrement, je lisais un article qui affirmait que le quart des Québécois refusaient de prendre des vacances auxquelles ils ont droit.
Plus que ça : certains le font quand même mais ressentent des geysers de culpabilité à ne rien faire. Pourtant, le farniente est une merveilleuse occupation. C’est juste triste de s’en priver parce que durant les vacances, il faut bouger, faire quelque chose de positif. C’est pour ça que lorsque l’on revient de nos deux ou trois semaines soit disant de repos, on ressent encore une fatigue qui traîne sur notre dos et que l’on peine à se débarrasser. En même temps, je peux comprendre que les parents de jeunes enfants organisent leur temps en fonction d’eux. Croyez-moi, je le sais par expérience.
Souvenirs d’enfance
Mes sœurs et moi avions de l’énergie à revendre à Hydro-Québec. Aujourd’hui, on nommerait ça de l’hyperactivité. Nos parents l’ont rapidement compris. Alors chaque été, papa louait un chalet pour nous faire découvrir un coin de pays en premier lieu et pratiquer les activités estivales nombreuses qui en découlaient. Pine Hill, Lotbinière, St-André, St-Hippolyte. Mais celui du lac Grothé a battu tous les records. Baignade, mini-golf sur place, ski nautique et lorsqu’il pleuvait, les tables de ping-pong, de billard nous attendaient fidèlement. Ou, et c’est ce que j’aimais le plus, on allumait un feu de foyer et maman laissait traîner dans tous les coins les albums de Tintin, de Spirou ou des romans d’enfants qui nous tenaient coites pour un long moment. Le lac comme on l’appelait était un endroit familial qui réunissait 4-5 familles de cousins et cousines. Souper chez l’un, dîner chez l’autre. Même que tante Cécile, mère de sept enfants était en avance sur son temps, elle était végétarienne et pratiquait le yoga chaque matin. Carnivore, je détestais manger chez elle des mets composés de lentilles et de fèves rouges. M’enfin.
Découvertes
Ce que j’ai retenu de ces vacances au bord de l’eau, c’est la découverte de mes parents sous un autre jour. Comme mon père était un homme d’affaires, je ne le voyais pas aussi souvent que j’aurais voulu. Mais il se faisait un devoir de décrocher complètement pendant trois semaines et d’être totalement avec sa famille. Je ne le reconnaissais plus. Détendu, sans chemise et cravate, il buvait la vie par petites gorgées comme il aimait tant le dire. C’était la même chose pour maman qui quittait son tablier et que l’on découvrait en gougounes et bermuda. Le soir, on jouait aux cartes ce qui n’arrivait jamais durant l’année. C’est même là que j’ai réalisé que maman était une très mauvaise perdante.
J’entends encore les cascades de rire de ma mère une fois que l’on était tous couché parce que papa avait gardé une histoire drôle juste avant que la maisonnée ne s’endorme. Alors, c’était la rigolade sans même connaître la fameuse blague tellement son rire éclatait contre les murs du chalet et qu’une euphorie sans nom s’élevait dans le noir.
Allez, profitez à plein de ces doux moments en famille et surtout : relaxez! Je revois encore l’une de mes amies revenue du Mexique, la langue pendante d’avoir trop fêté, exténuée et le teint comme celui d’un oiseau : cui cui…Elle aurait dû écouter le conseil de son médecin qui lui avait prescrit du repos : madame, ne partez pas en vacances, vous êtes trop fatiguée!