Bientôt dans les rues de Saint-Jérôme?

Par Valérie Maynard

La restauration de rue ou food trucking

Un jour, Jean-Pierre Emond et Nicholas Pizzardi mettront le cap sur la Californie, là où règne le food trucking. Mais avant, les amis d’enfance, devenus partenaires en affaires, ont fait le pari que la restauration de rue aurait sa place dans les Laurentides, et plus particulièrement à Saint-Jérôme. Rencontre avec les propriétaires du food truck LA Poutine.

Jean-Pierre Emond est diplômé de l’École hôtelière de Montréal Calixa-Lavallée, Nicholas Pizzardi travaille en marketing. En 2012, ils ont eu l’idée de se lancer en restauration de rue. Deux ans plus tard, à l’été 2014, ils vivent leurs premières expériences de bouffe de rue au Rockfest de Montebello et au Pic-nik de Saint-Hippolyte. « On avait installé notre cuisine sous une tente », raconte Jean-Pierre. Ce même été, Nicholas s’est rendu en Californie pour un séjour d’un mois. « J’ai eu la piqûre pour la bouffe de rue. Tout le monde là-bas a sa spécialité et tout est de qualité», résume-t-il.

Parallèlement à ces expériences, leur camion de rue, LA Poutine, commence à prendre forme. « J’ai acheté des pièces usagées et j’ai moi-même construit mon camion », explique Jean-Pierre.

La spécialité de LA Poutine? La poutine, vous l’aurez compris! Toutes sortes de variantes de poutine, au gré des goûts et des saisons, du porc effiloché fumé et des saucisses préparées sur place. À l’image de ce qui se fait à Los Angeles, le menu de LA Poutine est élaboré à partir d’aliments frais et de qualité. Rien n’est congelé ni précuisiné. « Dans mon camion, pas de sauce en poudre : je la fais moi-même », assure Jean-Pierre.

Les propriétaires se font aussi un devoir d’acheter leurs aliments localement : les pommes de terre proviennent d’un producteur de Saint-Lin, dans Lanaudière, et le porc est élevé dans une ferme des Laurentides.

LA Poutine au marché?

Bien présente à Montréal, la restauration de rue demeure discrète dans les Laurentides, voire même dérangeante. « Je pourrais amener mon camion à Montréal et vivre de mon métier là-bas. Mais j’ai plutôt envie de le faire ici, chez moi, à Saint-Jérôme », fait valoir Jean-Pierre. Or, les démarches entreprises il y a deux ans avec la Ville demeurent à ce jour infructueuses. « La vente ambulante est permise à Saint-Jérôme, mais cette notion implique du porte-à-porte. Moi, ce que je veux, c’est m’installer à un endroit et payer un loyer », nuance-#t-il. Ce que la réglementation municipale ne lui permet pas encore.

M. Emond souhaiterait installer son camion au marché public de Saint-Jérôme parmi les producteurs régionaux. Sa demande pour deux espaces demeure sans réponse pour le moment.

Depuis deux mois, la Ville de Saint-Jérôme a pris en charge le dossier de MM. Emond et Pizzardi et les deux hommes semblent optimistes quant à la suite des choses. Un projet-pilote pourrait voir le jour prochainement.

On sait aussi que d’autres propriétaires de camions de bouffe, nommément Aux deux têtes de cochon, mènent présentement une campagne pour faire autoriser la restauration de rue à Saint-Jérôme.

Ils sont soutenus dans leur démarche par l’Association des restaurateurs de rue du Québec.

Les restaurateurs de rue ont aussi mis sur pied une page Facebook [Soutien aux restaurateurs de rue de Saint-Jérôme] pour ceux qui désirent en savoir davantage.

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