Myriam Bryand, directrice de la Protection de la jeunesse des Laurentides.

Bilan annuel des DPJ : Les signalements en hausse malgré la pandémie

Par France Poirier

La Directrice de la protection de la jeunesse des Laurentides, Myriam Briand, présentait le bilan annuel de la DPJ et tout comme dans l’ensemble du Québec, on note une hausse des signalements.

Cette augmentation de plus de 6 % dans les Laurentides survient malgré la pandémie, alors que les écoles et les garderies ont été fermées quelque temps, privant les enfants d’un filet de sécurité sociale.

L’année 2019-2020 en aura été une de plusieurs défis pour les DPJ au Québec, alors qu’il y a eu la commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse qui a été mise sur pied à la suite du décès de la petite fille de Granby, morte après avoir subi de la maltraitance. La fin de l’année a aussi apporté son lot de défis avec le début de la pandémie qui a obligé la DPJ à s’ajuster afin de continuer de répondre aux besoins des enfants, des jeunes et de leurs familles.

Au Québec, on a noté beaucoup de signalements, mais une chute drastique de 20,5 % de ceux-ci durant la période du 1er avril à la fin juin. « Ç’a été très alarmant et inquiétant pour nos équipes, ce n’est pas parce qu’on n’avait pas de signalement, qu’il y avait moins d’enfants vulnérables. Cette situation s’explique par la fermeture des écoles et des garderies. Malgré tout, on a traité plus de signalements au Québec et on voit toujours cette tendance à la hausse », explique Madame Briand.

Région des Laurentides

Ce sont 11 119 signalements, soit environ 600 de plus que l’an passé, qui ont été traités.  De ce nombre, 3 907 ont été retenus pour évaluation, un peu moins que l’an dernier. Pendant la pandémie, il y a eu 17 % moins de signalement. L’écart avec la moyenne provinciale est dû au fait que l’ouverture des écoles a repris plus rapidement que dans certaines régions, ce qui explique la différence avec certaines autres régions, dont la CMM (Communauté métropolitaine de Montréal ).

Le sud n’a pas ouvert en même temps que le secteur nord de la région, c’est ce qui a fait la différence. « On avait reçu beaucoup de signalements au nord. Habituellement, on note une diminution des signalements l’été. Cette année, on en a reçu au-dessus de 250 par semaine, c’est du jamais vu. La collaboration avec les milieux scolaires a été cruciale. Les policiers sont aussi des collaborateurs très importants. Lorsque le premier ministre a dit qu’il fallait ouvrir les écoles pour protéger les jeunes, la communauté a été sensibilisée à la situation des familles plus vulnérables », soutient la directrice.

Liste d’attente

« En début de l’année 2020, nous avons demandé des volontaires dans les différentes directions pour libérer la liste d’attente de 300 dossiers en 500 jours. On a eu des séances d’information et nous avons été agréablement surpris par la réponse des volontaires dans les différents services. Il fallait prioriser temporairement ce secteur, c’était important. Comme PDG adjoint je suis reconnaissant de cette collaboration, on l’a d’ailleurs actualisé dans d’autres secteurs dans le cadre de la pandémie afin de développer une synergie et travailler ensemble selon les priorités », a expliqué Jean-Philippe Cotton.

Statistiques de la région des Laurentides 2019-2020

11 199 signalements traités dans les Laurentides, une hausse de 6,21 % par rapport à l’an dernier.

34,9 % des signalements ont été retenus.

55,2 % des enfants dont la situation est prise en charge par les DPJ sont demeurés dans leur milieu familial ou chez des tiers significatifs.

775 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la LSJPA ( Loi sur le système de justice pénale pour adolescents ), ce qui représente une diminution de 6,9 % par rapport à l’an dernier.

3594 enfants ont été pris en charge par la DPJ en 2020 par rapport à 3311 en 2019.

Pour consulter le bilan 2019-2020 :

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