(Photo : Courtoisie)
Marie-Hélène Gaudreau à la Chambre des communes.

Bilan parlementaire avec Marie-Hélène Gaudreau

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Le Parlement canadien fait relâche pour l’été, mais pas les députés fédéraux. Nous discutons avec Marie-Hélène Gaudreau, députée bloquiste de Laurentides-Labelle, de la dernière session parlementaire et de ses plans pour l’été.

Mme Gaudreau est très fière des progrès réalisés lors de la session parlementaire qui vient de s’achever. « Souvent, on a de la difficulté à comprendre notre rôle. On est la deuxième opposition officielle, on ne représente que le Québec… Quels sont les gains qu’on peut faire? […] C’est sûr que, quand on parle de la grande fédération, on pense beaucoup à : « Est-ce que ça me touche directement? » En fait, on a fait des grands pas. […] On a posé des gestes concrets. »

À titre d’exemple, elle mentionne l’adoption presque à l’unanimité d’une motion du Bloc québécois pour reconnaître le français comme seule langue officielle et commune du Québec et le droit du Québec à modifier unilatéralement sa partie de la Constitution. « Ce n’est pas rien! »

Retombées

Faire avancer le projet de loi « Émilie Sansfaçon », nommé en l’honneur de la mère de 31 ans décédée du cancer en 2020, était particulièrement important pour la députée. Son objectif est de faire passer de 15 à 50 semaines de prestations d’assurance-emploi pour les personnes atteintes de maladie grave.

« Il faut savoir que les gens qui accompagnent un proche en fin de vie ont déjà 26 semaines de prestations. Et pour les gens qui ont un cancer ou des longs traitements, ils n’ont que 15 semaines. Pour nous, c’était inacceptable. »

Suite à un blitz dans les derniers jours de la session, la Chambre des communes a adopté le projet de loi, mais le Sénat n’a pas eu le temps de l’étudier. Entre-temps, Mme Gaudreau se réjouit que le prochain budget prévoit désormais 26 semaines de prestations.

La députée de Laurentides-Labelle souligne aussi 300 000 $ d’investissement pour les aînés de la circonscription, qui serviront à des projets dans le cadre du programme Nouveaux Horizons, ainsi qu’un budget doublé, à 1,2 M$, pour permettre aux jeunes adultes de 15 à 30 ans de se trouver un emploi estival qui peut se prolonger.

« Toutes mes 245 rencontres, que ce soit en Zoom ou en présence, ont fait en sorte qu’on n’a pas juste mis de la pression, mais qu’on a fait des propositions qui ont été retenues. »

L’été

Malgré la période estivale, la députée ne chômera pas. « Je suis déjà sur le terrain. Ce n’est pas une question de campagne électorale : c’est extrêmement important de faire le tour et de rencontrer nos organismes, nos entreprises… On n’est pas 25, vous savez. Un député, c’est une petite équipe de 4-5 personnes. C’est vraiment un travail colossal. Et c’est pour ça que l’été, le temps est compté. On prend 2 jours de repos et on se retrousse les manches. Tantôt [9 juillet], je m’en vais au 100e de Val-David, puis à l’inauguration des 1001 Pots. Je vais rencontrer des gens sur place. J’ai un souper de prévu ce soir. Je vais revenir à la maison à 22h, un vendredi soir. […] Donc, mon été, j’ai réussi à avoir une semaine en famille, et pour le reste, je me réajuste selon les évènements sur le territoire. »

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