Bras de fer avec Hydro-Québec : Saint-Adolphe-d'Howard s'entête

Par Valérie Maynard

Malgré la décision formelle d’Hydro-Québec d’aller de l’avant avec son projet de ligne à haute tension Grand-Brûlé – Dérivation Saint-Sauveur, le conseil municipal de Saint-Adolphe-d’Howard refuse de baisser les bras. Samedi matin, les élus ont voté unanimement en faveur d’une résolution par laquelle ils informent la société d’État que « seul un scénario utilisant les emprises existantes sera jugé acceptable », une position applaudie par les gens présents.

Après plusieurs semaines de pourparlers avec Hydro-Québec, la Municipalité recevait, le 12 novembre, une lettre lui indiquant que la société d’État entendait « aller de l’avant avec le tracé retenu dans le projet de ligne à haute tension Grand-Brûlé – Dérivation Saint-Sauveur », ce que rejette d’emblée la Municipalité.

Deux jours plus tard, en guise de réponse, le conseil municipal de Saint-Adolphe-d’Howard adoptait sa résolution. En plus d’exiger l’utilisation des emprises existantes, Saint-Adolphe-d’Howard demande à Hydro-Québec que son scénario soit présenté comme solution alternative au projet lors du dépôt du projet Grand-Brûlé – Dérivation Saint-Sauveur à la Régie de l’énergie.

Rappelons que le tracé d’Hydro-Québec traverse la Municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard sur environ 13 km, en passant sur des versants exposés de sommets dominants, dont le plus haut sommet de la municipalité, surplombant plusieurs lacs, dont le lac Saint-Joseph, face au noyau villageois.

Selon la Municipalité, l’ouverture d’une emprise pour une ligne de transport électrique causera des dommages irréversibles sur les plans environnemental, humain, paysager et économique.

Dans la foulée, la MRC des Pays-d’en-Haut annonçait, en octobre dernier, son intention de rejeter toute demande de certificat de conformité pour le projet du Grand-Brûlé dans sa forme actuelle, puisqu’il n’est pas conforme à son schéma d’aménagement ni à la Charte des paysages des Laurentides adoptée en 2004.

Une copie de la résolution a été envoyée à plusieurs ministres, dont la ministre responsable des Laurentides, Christine St-Pierre, à la direction régionale du ministère de l’Environnement, au député d’Argenteuil, au préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, Charles Garnier, ainsi qu’au président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel.

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