Cadeaux de Noël 1957
Par Mimi Legault
CHRONIQUE
L’un des plus beaux cadeaux reçus à vie vient de Douce Moitié : la collection quasi complète de Sélection Riders Digest qui partait de l’année 1948, je crois. Je ne compte plus les heures que j’ai passées à lire tous ces merveilleux textes. C’est ainsi que j’ai trouvé dans le mois de décembre 1957 le titre de « Des cadeaux pour votre famille ». Pour bien vous situer, ce qui sera écrit en italique appartiendra à SRD, le reste vient de faits vécus rencontrés et notés dans le grand cahier de ma vie. Ah ces cadeaux de Noël qui deviennent parfois un trop lourd fardeau à porter!…
Petit conseil : si vous désirez conserver le souvenir de Noël toute l’année, profitez des offres de paiement mensuels… Noël 1957 : Colibri, un cadeau de grande classe, l’aristocrate des briquets de cigarettes $6.50 et plus. J’avais demandé à ma petite nièce de six ans ce qu’elle aimerait que le Père Noël lui apporte. Quelque chose de très beau, me dit-elle. Et pourquoi cette année en particulier? Parce que c’est la dernière année que j’y crois! Cadeaux 1957 : Des téléphones supplémentaires en couleur s’harmonisant à votre décoration soit ivoire, vert, beige et rouge. Mon oncle à son fiston : le Père Noël apporte des jouets aux enfants sages. Et sais-tu ce qu’il donne à ceux qui ne le sont pas? Des vêtements, répondit-il. Cadeaux 1957 : Un cadeau prestigieux? Oui madame, on peut le dire d’un ouvre-boîte modèle SWING-A-WAY, et ajoutez à cela un mécanisme à deux temps, plus rapide et plus commode. Ce qui est frappant de nos jours, ce qui distingue les adultes des enfants, c’est simplement la taille de leurs jouets. De toute façon, d’un point de vue strictement commercial, si Noël n’existait pas, il faudrait l’inventer. Pour monsieur, un rasoir électrique « super tondeuse », + un cadeau double puisqu’il recevra gratis un briquet conçu pour le plein air. Le tout pour $28,50!
Un beau récit de Noël vécu qui finit si bien. Cette histoire s’est déroulée voilà déjà une vingtaine d’années. Elle a été racontée à la radio. 24 décembre : une fillette de 8 ans voulait téléphoner à sa petite amie; elle composa le mauvais numéro. Une voix masculine quelque peu éraillée par le temps lui répondit. Paniquée, la fillette demanda l’aide de sa mère. Maman, ce n’est pas Véronique qui parle! La mère prit l’appareil et se confondit en excuses pour l’erreur de sa fille. Le vieil homme lui répondit ceci : Oh madame, vous ne me dérangez pas du tout. Bien au contraire, je suis un vieillard et je n’ai plus de famille, alors d’entendre la voix joyeuse de vos fillettes m’apportent un baume, voyez-vous, je n’aurai pas d’autres appels ce 24 décembre. Sans hésiter, la maman lui dit : mes filles ont perdu leurs deux grands-pères. Accepteriez-vous de venir souper avec nous ce soir? Eh bien, croyez-le ou non, depuis ce temps, Adélard est devenu le papi de Marianne et de Simone! Des petits miracles qui, heureusement se produisent encore de nos jours. Cadeaux 1957 : un cadeau prestigieux, le bébé Prodige de Waterman, le stylo à cartouche C/F, qui ne connaîtra jamais la bouteille. Il se charge comme un fusil ( je le transcris tel quel…) avec une cartouche d’encre véritable. Prix à compter de 6,50$ jusqu’à 35,00$. Voyez comme les cadeaux ont changé, mais peut-on appeler ça le progrès? Cette pensée de Pierre Légaré : quand le chiot qu’ils ont reçu à Noël s’endort, 90% des enfants tenteront de lui insérer une pile neuve dans le cul… Cadeaux 1957
Offrez une radio-horloge, superbe instrument musical fini deux tons. Cadran à éclairage, interrupteur-berceuse, prise de courant et prise-photo chez Northern Electric. Et cette petite dernière : je n’ai jamais été douée pour emballer un cadeau, mais j’ignorais qu’ils avaient si piètre allure avant le party de profs de Noël Qui coïncidait avec l’anniversaire de mon directeur. Le cadeau en question m’avait donné des problèmes à cause de sa forme bizarre, mais moi j’étais plutôt contente du résultat. Mon directeur affichait une mine tout aussi réjouie en prenant mon cadeau. Il avait alors dit ces mots que je n’ai jamais oubliés : je crois savoir de qui ça vient, en faisant un grand sourire à son petit garçon de quatre ans…