Cégep de Saint-Jérôme : On y forme des créateurs de bonheur depuis 15 ans
Par France Poirier
La technique Gestion et intervention en loisir a vu le jour en 2008 au Cégep de Saint-Jérôme. On a souligné les 15 ans de la formation dernièrement. Pour marquer le coup, on a identifié les techniciens à des créateurs de bonheur. Entrevue avec Annie Robert enseignante à la technique depuis 2010 au Cégep de Saint-Jérôme.
France Poirier : Parlez-nous du programme ?
Annie Robert : C’est un programme extraordinaire où on forme des gens polyvalents. Un programme de plusieurs possibilités. Nos étudiants sortent avec un bagage multidisciplinaire. Ils ont des formations en gestion de ressources humaines, matérielle, financière, en animation, créativité, autofinancement, etc.
C’est un programme méconnu parce que la profession est méconnue. Même si on retrouve des gestionnaires en loisirs partout parce qu’on ne pourrait pas vivre sans loisirs, on en connaît peu sur le métier. C’est ce qui a aidé à passer à travers la pandémie dans certaines écoles et certains milieux. C’est ce qui fait que dans les villes on en retrouve. Les loisirs dans une ville, c’est ce qui remonte l’indice de bonheur. On en retrouve aussi dans les résidences pour personnes âgées. On retrouve des techniciens en gestion et loisirs même dans les milieux plus difficiles comme les prisons, la psychiatrie par exemple.
F. P. : Les gens qui s’inscrivent à la formation ont souvent un profil entrepreneurial, n’est-ce pas ?
A. R. : Les étudiants choisissent la profession par passion et s’investissent à 100 % dans leur travail. On peut faire ce qu’on aime à travers notre travail. Si je suis plus culturelle, sportive ou touristique, ça se transpose dans différents milieux et avec différentes clientèles. On amène une belle énergie dans les différents milieux.
F. P. : Ces créateurs de bonheur favorisent une qualité de vie par les loisirs?
A. R. : C’est notre force, on est partout, dans tous les milieux. En ce moment, ça explose pratiquement de partout la demande pour ces professionnels. Le taux de placement est presque de 100 %. Les étudiants ont de la difficulté à finir leur stage parce qu’ils sont déjà embauchés. La demande pour les stagiaires est plus grande qu’il y a d’étudiants disponibles. Ici dans les Laurentides, la demande est grande, c’est très récréotouristique !
F. P. : Ça semble être très polyvalent comme travail ?
A. R. : Oui, on peut avoir une carrière polyvalente. On peut être dans une école pendant cinq ans et après dans une résidence pour aînés, puis en tourisme ou dans une ville. C’est ce qui rend notre travail aussi intéressant. Ça ouvre de belles portes, de belles opportunités dans différents milieux. Ceux qui poursuivent une formation universitaire nous disent qu’ils sont plus complets à cause de la pratique sur le terrain grâce à la technique.
F. P. : Pourquoi marquer les 15 ans ?
A. R. : On a choisi de souligner les 15 ans de la formation pour activer la notoriété de la profession. On voulait se faire voir, se faire connaître, mais aussi rassembler tous ces gens-là. On devient des agents liants. Puis, on n’a pas d’association, mais on veut garder contact grâce à une plateforme d’échange, de réseautage avec nos différents partenaires.
Depuis 15 ans, la formation technique en gestion et en intervention en loisir du Cégep de Saint-Jérôme contribue à offrir une main d’oeuvre qualifiée aux organisations laurentiennes. Personnel des établissements d’enseignement secondaire et collégial, de municipalités, d’entreprises privées, d’organismes communautaires, cohortes étudiantes et diplômées, membres du département : le réseau s’est réuni à l’occasion de ce 15e anniversaire afin de célébrer l’importance du loisir et de sa profession.