Centre de transfert des matières résiduelles à Sainte-Adèle

Par Jean-Patrice Desjardins

L’étude de Solinov fait état de nombreux avantages

Nous avons eu accès à l’étude de faisabilité du projet de construction d’un centre de transfert des déchets domestiques pour la MRC des Pays-d’en-Haut sur le territoire de Sainte-Adèle. Déposée en janvier à la MRC, l’étude fait état de nombreux avantages et présente deux scénarios.

Une des données du rapport réalisé par la firme-conseil Solinov a été largement diffusée, soit la possibilité d’une économie potentielle de 730 000 $ par année pour le transport des déchets. On sait que la MRC a le mandat de gérer les déchets des dix municipalités de son territoire. Actuellement, le transport direct des matières résiduelles (matières organiques, matières recyclables et déchets) se fait avec les camions d’une capacité de huit tonnes vers le site d’enfouissement de Rivière-Rouge (situé à plus de 80 kilomètres) et le Centre de tri de Lachute.
L’économie réalisée avec un centre de transfert (parfois appelé centre de transbordement) vient du fait que les matières seraient rassemblées dans un lieu pour être transférées dans des camions à grande capacité, limitant ainsi le coût du transport et le nombre de voyages effectués. Actuellement, les camions qui font la collecte sur la rue sont aussi ceux qui font la route vers le dépotoir ou le centre de tri.

On compacte ou pas?

L’étude fournit deux scénarios, soit un centre de transfert avec ou sans système de compactage des déchets. Le scénario avec compactage est fortement suggéré, car il permet de réduire le nombre de transports (avec plus de déchets par camion) et de mieux gérer la qualité de l’air. Ce sont deux enjeux majeurs du projet sensibles à une certaine acceptabilité sociale.
L’étude estime que 25 camions de collecte déposeront des matières à ce centre chaque jour, alors que cinq à sept camions-remorques (s’il y a compactage ou non) repartiront quotidiennement du centre.
L’autre enjeu est celui de l’entreposage temporaire des matières sur le site durant les opérations… avec la gestion des odeurs que cela demande. Un problème qui serait contrôlé avec un système de traitement de l’air dans l’édifice abritant les appareils de transfert et de compactage.

Le site choisi

Le site choisi comprend des terrains adjacents à la carrière Lafarge à Sainte-Adèle et accessibles par le chemin Pierre-Péladeau et le chemin Notre-Dame.
L’aménagement requiert une superficie minimale d’environ 10 000 mètres carrés incluant le bâtiment de transfert, le bureau et les aires de circulation autour du bâtiment.
L’étude conclut favorablement pour la construction du site en considérant même les augmentations de la quantité des déchets dans les prochaines décennies.
Le coût du projet est estimé à environ 5,56 M$ (avant taxes) pour les immobilisations et équipements (excluant le coût d’acquisition du terrain) et on estime que les économies de transport (730 000 $ par an) dépassent largement les coûts de transfert.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *