Ces sportives qui carburent aux plantes
Par Félix Côté
Les sportives entièrement végétaliennes ne courent pas les rues, mais nous avons tout de même déniché les témoignages de ces femmes sportives, l’une végétarienne, l’autre végétalienne.
Catherine Mercier
Maman et rongirl
Végétarienne depuis quatre ans, Catherine Mercier s’entraîne pour les triathlons Ironman. Ce type d’épreuve nécessite énormément d’énergie, puisqu’il suppose 3,8 kilomètres de natation, 180,2 kilomètres de vélo, suivi de 42 kilomètres de courses, sans parler de tout l’entraînement nécessaire afin de venir à bout de ce genre de distances.
Se décrivant comme philanthrope dans l’âme, cette jeune femme de 26 ans adopte une alimentation végétarienne par souci éthique envers les animaux: «Que se soit un être humain ou un animal, pour moi ça ne fait pas de différence. Exploiter, c’est exploiter. En découvrant la souffrance de ces animaux, que nous enfermons et traitons de façon absolument horrible, j’ai été tout simplement dégoûtée.»
Pendant son entraînement préparatoire en vue d’une compétition importante, qui s’étale sur une durée allant de 5 à 6 mois avant l’épreuve, elle adopte une alimentation entièrement végétalienne pour obtenir un maximum d’énergie.
Même si la viande ne figure pas à son menu, elle consomme en dehors de cette période certains produits laitiers. Elle explique ce choix par le fait qu’elle allaite son bébé, qui ne tolère pas bien le chou, le quinoa et les légumineuses.
En dehors du végétarisme et du végétalisme, Catherine Mercier ne suit pas de diète particulière. «Ma philosophie alimentaire, c’est de suivre mon instinct. Revenir à la source et consommer des aliments que je juge bons pour moi. J’adore autant les plats crudivores que tout autre courant alimentaire.»
Shawna Grant
Spécialiste de la course de longue distance
Shawna Grant est en quelque sorte «tombée dans la potion magique» lorsqu’elle était petite, puisque ses parents l’ont élevée sans produits animaux d’aucune sorte.
Aujourd’hui âgée de 27 ans, elle se décrit comme végétalienne à tendance crudivore ainsi que mordue de sport. Elle a notamment traversé le Canada à vélo, et participé à diverses compétitions de course à pied. L’été dernier elle a couru un marathon en 3h30 minutes et prévoit participer l’été prochain à l’Ultra Trail 80 km de Bromont.
Si elle n’a jamais mangé de viande, c’est d’abord par conviction. «Il y a tellement à découvrir dans le domaine de l’alimentation vivante que je n’ai pas de temps à perdre avec la viande! Crudivore, pour moi c’est préserver les enzymes de chaque aliment donc ne pas cuire. Les enzymes ont un rôle tellement important sur la digestion et sur la façon dont nous pensons. Plus mon aliment est bio disponible pour mon corps, plus vite j’ai accès à cette énergie!» En plus de l’énergie dont elle dit profiter, elle affirme être demeurée végétalienne toutes ces années à cause de sa conscience à l’égard de la fragilité de l’environnement.
Pour ceux qui songent à adopter le végétalisme ou simplement à intégrer plus de végétaux dans leur alimentation, Shawna Grant y va de ces recommandations:
«Je conseille aux gens comme première démarche d’incorporer davantage d’aliments crus (fruits et légumes, germinations), mais aussi d’ajouter de la diversité dans les protéines végétales».