Cheveux gris et sac à dos
Par diane-baignee
Rencontre avec de grands voyageurs
« Voyager avec un sac à dos, ce n’est pas que pour les jeunes », s’exclament Yves Deveault et Sylvie Légaré, lui retraité du monde des télécommunications, elle, pharmacienne toujours sur le marché du travail.
Tout a débuté en 2005 par un projet mollo Europe, un standard, valise à la main. Le couple de Prévost découvre rapidement une réelle passion pour le voyage. Comme ils sont restés coincés avec leurs bagages à roulettes dans un guichet de métro à Paris en plus d’avoir connu d’autres situations les restreignant dans leurs déplacements, la modalité de transport des effets personnels fut remise en question.
Dans sa quête d’information lors de ses préparatifs, Yves Deveault se rend compte qu’aucun blogue ne s’adresse aux gens plus âgés qui voyagent avec un sac à dos. Cet explorateur atypique a donc conçu son propre blogue visant ce créneau de voyageurs. Sur sa page, vous trouvez des informations rassurantes, des trucs et astuces, des récits de voyage et même des conseils pour «fifilles».
Fait surprenant, 80% des visiteurs de son site sont des femmes. Comment espérer convaincre ces dames, habituées au grand confort, qui ne peuvent se séparer de leurs quatre paires de souliers et des nombreux articles «au cas où»? Sylvie Légaré a réservé une section du blogue à la gent féminine.
Pourquoi le sac à dos ?
Par souci d’économie? « Oui, mais ce n’est pas notre priorité », me répond si candidement Yves Deveault. « C’est pour le côté pratique. » Le couple aime sortir des sentiers battus et de sa zone de confort. Un défi qui devient un mode de voyage. Par surcroît, un bagage sur le dos permet de monter des escaliers avec aisance, de se faufiler dans la foule, de marcher sur la plage, entre autres choses. Bref, c’est un outil qui offre la possibilité d’aller plus loin sans contraintes.
Abandonner nos préjugés les plus féroces
Question de s’installer dans un état d’esprit. « Je prends conscience qu’on ne détient pas la vérité. » Dans leurs périples, ils ont appris que le matériel ne les rendait pas nécessairement heureux, que l’immersion dans de nouvelles destinations confronte et abat une foule de préjugés. Ils aiment s’imprégner d’autres valeurs culturelles. « Tous les contacts avec les gens locaux se font avec respect, c’est notre philosophie. » L’amour du monde, c’est ce qui les passionne.
« Et le couple se porte bien ? »
Comme le voyage est l’un des meilleurs tests pour le couple, j’étais bien intriguée de voir comment ça se passait chez ces boomers avec sac à dos. D’abord, le confort, une attitude positive, l’entraide et la technologie sont au cœur de leur réussite. « Il faut rire, dédramatiser, car des situations surprenantes peuvent nous arriver. […] La force de notre couple, c’est de garder notre calme lors d’imprévus. » Ils prennent le temps de décanter, de se relever et d’accepter les mésaventures avec le plus de sérénité possible », explique Yves Deveault. Toujours un plan B qui ne traîne pas loin. Ils voyagent également tablette numérique à la main pour se dépanner et garder contact avec le reste du monde.
Le « blues » du voyageur
L’un des grands défis d’Yves Deveault, c’est de gérer les «blues » d’après-voyage causés par le retour à une vie matérielle effrénée. Or, dans son sac à dos, il rapporte des souvenirs, des images, la mémoire d’échanges riches de sens et parfois des liens qui se sont tissés. « Peut-être oseriez-vous faire le grand saut, partir vivre vos rêves et découvrir le monde? » C’est ce qu’ils vous souhaitent… Vous contaminer et − pourquoi pas? − ouvrir vos horizons. Pour eux, c’est le Pérou! Pour vrai, ils quittent sous peu…
Visitez leur blogue à http://ydev64.wixsite.com/cheveux-gris-sacados ou sur Facebook@cheveuxgris.sacados