En novembre tout le monde est down

Par Josée Pilotte

Plusieurs personnes semblent être frappées par le «syndrome-novembre» ces jours-ci. Novembre qu’on accuse toujours d’être un peu trop gris, d’être un peu trop plate, d’être un brin tristounet comme un vieux film noir et blanc.

Je recevais des gens de la ville (un peu trop gris justement) cette semaine à nos bureaux, des gens qui étaient complètement sous le charme de notre bel environnement de travail. Ils nous trouvaient donc chanceux de travailler dans le nord, de n’avoir aucun problème de circulation, de respirer autre chose que du smog, de faire autre chose que du stationnement pour aller au travail, revenir du travail, aller à la garderie, revenir de la garderie, aller au resto, trouver une place de stationnement, revenir du resto…

Pour qu’une fille comme moi, qui n’est grise qu’une journée par semaine (et encore seulement presque par solidarité), lance à la figure de ses invités d’affaires – telle une vraie présidente de l’ATL, ou un directeur de CLD (quoique…), ou encore comme une nouvelle mairesse fière de son patelin – une liste exhaustive des coups de foudre à vivre ici, et ce même dans la réalité grise de novembre… faut que la chlorophylle fasse son effet!
… Vous savez moi, le seul trafic qui me met en retard le matin c’est de suivre un autobus scolaire… Imaginez, c’est l’unique «retard» que je dois (et encore!) planifier. Et vous voyez comme nous sommes chanceux: je jogge tous les matins avec mes amis (presque tous à la retraite, parce qu’ici on prend notre retraite jeune!) sur le Parc linéaire et, oui!, il nous arrive d’être stoppés… par la beauté d’une famille de chevreuils…
«Voie du centre, Parc linéaire: au ralenti.»

Vous savez il n’y a peut-être plus de perron d’église au Québec qui rassemble son monde tous les dimanches, mais nous on a mieux pour parader sa nouvelle tenue, ou sa nouvelle saveur du mois (ou de la semaine…), on a mieux pour entendre le dernier potin sur… (y’en a qui ont eu peur là?!)

Oui, on a vraiment mieux: on a l’incontournable Brûlerie des Monts! Amen.

Imaginez pouvoir prendre son heure de dîner à dévaler, seulement à cinq grosses minutes de son bureau, ces pentes enneigées du mont Saint-Sauveur (qui vient d’ailleurs d’ouvrir) à condition bien entendu de porter la bonne marque, le bon modèle, la bonne couleur… bref, vous comprenez: le bon vêtement, les bons ski pis la bonne voiture qui va avec

Ah oui!, j’y pense, c’est pas tout: on est vraiment chanceux parce qu’en plus on a la chance de porter le bon cheveu! Oui oui, vous ne saviez pas qu’à Saint-Sauveur c’est la capitale du salon de coiffure? En prime, en plus d’avoir la bonne coupe, nous on combat le gris du blues de novembre avec le dernier-cri en teinture!

Définitement nous autres, on l’a l’affaire.

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