Éviter une récidive
Par Rédaction
La région des Laurentides est le terrain de jeu parfait pour tout type de randonneur. Parmi les sentiers disponibles, certains sont très techniques et mettent à rude épreuve les articulations des chevilles, à risque de blessures.
L’entorse latérale de la cheville est la blessure la plus fréquente aux membres inférieurs et serait responsable de 16% à 40% de l’ensemble des blessures sportives. L’entorse latérale doit être suspectée lorsque le pied est brusquement renversé dans un mouvement d’inversion (vers l’intérieur) et de rotation interne.
Les ligaments de la face latérale de la cheville sont alors soumis à un étirement excessif, ce qui provoque l’entorse. Les changements de direction rapides, les déplacements latéraux ainsi que les terrains accidentés (sentiers avec roches et racines) rendent les sportifs plus à risque. En l’absence de complication telle qu’une fracture ou une rupture d’un ligament, l’entorse latérale de la cheville peut sembler autorésolutive et mener à un retour dans les sentiers sans guérison complète.
Parmi les blessures aux membres inférieurs, elle figure au sommet de la liste pour le plus grand nombre de récidives. Dans l’année suivant le traumatisme, le risque de subir une nouvelle entorse est doublé. L’atteinte des structures neurosensorielles des ligaments latéraux serait responsable de l’altération de l’équilibre (proprioception) observée chez le randonneur blessé. La rééducation du système proprioceptif doit faire partie intégrante du processus de réadaptation après une entorse latérale de la cheville.
Les signes et symptômes fréquemment observés à la cheville sont, selon le grade:
• Une douleur localisée à la face externe ;
• Une ecchymose sur la face externe ;
• Une enflure ;
• Une limitation des amplitudes de mouvement ;
• Une instabilité à la palpation en comparaison avec le côté sain (Grade 3).
Prise en charge thérapeutique
L’examen initial comprend un retour sur le mécanisme de blessure ainsi qu’un examen clinique dans le but de déterminer l’indication ou non de démarrer des soins conservateurs. Par exemple, des radiographies peuvent être demandées si une fracture est suspectée.
Dans les heures suivant le traumatisme, des modalités d’intervention passive telles que l’application de glace, l’élévation de la jambe symptomatique ainsi que l’application d’un bandage élastique de compression peuvent diminuer la douleur et permettre de contrôler la réaction inflammatoire. Pour favoriser la guérison, il est recommandé de mobiliser la cheville le plus tôt possible selon la tolérance du patient. Ainsi, votre professionnel de la santé élaborera avec vous un protocole de réadaptation et vous proposera des activités adaptées aux différentes phases de guérison.
Par exemple, le vélo stationnaire favorise le mouvement et la circulation sanguine tout en étant sécuritaire. Progressivement, des étirements et des exercices de mobilités actives vous permettront d’obtenir des amplitudes de mouvement complètes et de progresser vers une réadaptation spécifique à votre activité et vous guideront vers un retour sécuritaire dans les sentiers.
Considérant qu’un premier épisode d’entorse augmente considérablement le risque d’en subir une seconde dans l’année suivante, il peut être préférable (selon le grade et l’évolution) d’opter pour le port d’une orthèse semi-rigide ou d’un taping en prévention malgré l’absence de symptômes.
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Dr Jean – Daniel Bonneau, chiropraticien
Clinique Chiropratique St-Sauveur
Clinique Sport Santé Laurentides