Que la force soit avec toi!
Par Journal Accès
Suzanne St-Michel, collaboration spéciale
Depuis quelques années, je répétais dans ma tête « J’aimerais faire du bénévolat ». Mais ça s’arrêtait là! Pourquoi? Je savais que je ne voulais pas d’engagement ni d’un horaire comme au travail. Je voulais garder ma liberté.
Je ne savais quoi faire ni où me présenter. Voici une nouvelle avenue de solution : à l’automne 2016, l’Entraide bénévole a obtenu son financement de la MRC des Pays-d’en-Haut pour un projet dont l’objectif est de favoriser l’harmonisation des besoins des organismes communautaires avec ce que les bénévoles ont le goût de faire.
J’étais motivée, mais par quoi? Me constituer un réseau, rencontrer des gens, mettre à profit mes compétences et mon expérience, contribuer à l’épanouissement de la communauté…
Une chose était certaine : il fallait que je sois personnellement touchée par la cause. Quels sont les secteurs qui pouvaient m’intéresser?
La défense des droits des aînés m’interpellait, mais la santé et la pénurie de services sociaux devaient compléter mon choix.
Selon une étude parue en 2017 avec des données de 2013, huit Canadiens sur dix font du bénévolat non encadré auprès des amis et des voisins.
Cependant, mon besoin de rencontrer de nouvelles personnes n’était pas pour autant comblé. Bien sûr, il y avait les courriels et les réseaux sociaux, mais je n’étais pas encore satisfaite.
Je suis du genre à souligner les événements de la vie (anniversaire, deuil, etc.) par une carte que je prends le temps de choisir et de payer tout en réfléchissant au texte que je composerai avec amour et amitié. Un timbre et elle est postée.
S’ensuivent un téléphone, un rendez-vous, une rencontre. Le contact humain et les échanges me nourrissent le cœur. Une autre chose dont j’étais certaine : j’étais prête à m’engager sur une longue période de temps.
Une fois lancée, je fus surprise par le cheminement des autres bénévoles. Malgré les coups durs de la vie, ces gens sont encore bien vivants et dynamiques, ils ont le goût féroce de vivre et de partager avec les autres.
Avec ce projet de bénévolat qui me paraissait si compliqué, l’angoisse s’est envolée. Je sais que je vais retrouver mon chez-nous et ma solitude si essentielle à mon équilibre.
C’est sûr que quelques cases de mon calendrier sont remplies, mais je choisis ma dose.
J’aime ce sentiment d’accomplissement et je réalise que l’expression classique le bénévolat rapporte plus que l’on donne trouve sa place en moi.
Les aînés constituent 25 % des bénévoles et donnent 75 % des heures de bénévolat. Cette réalité confirme la valeur de notre temps et je suis fière d’appartenir maintenant à cette force vivante.
L’ensemble des bénévoles québécois, soit 2,4 millions de personnes, constitue une force dont la société et tout particulièrement le gouvernement ne peuvent se passer.
Cette prestation représente 385 millions d’heures qui, si elles étaient rémunérées au salaire moyen, atteindraient 7 milliards de dollars, un montant que le gouvernement n’a pas à verser aux organismes puisque 1 $ de subvention génère 4 $ de prestation auprès de la communauté.
La morale de cette histoire : pas de bénévoles, pas d’organismes communautaires.
Enfin, j’ai une primeur pour vous : Danièle Corbeil, directrice de l’Entraide bénévole, m’a confié et confirmé que le premier Salon du Bénévolat aura lieu le mercredi 4 octobre 2017 à la Place des citoyens de Sainte-Adèle.
Dites-vous que tous les organismes ont besoin d’un coup de main.
Pour vous inspirer, consultez le Répertoire des ressources pour les 55+ à votre hôtel de ville ou sur le site de la MRC, vous aurez de belles surprises. Vous pouvez aussi consulter le www.jebenevole.ca.
Si je vous ai donné le goût de faire partie de cette force individuelle et collective, il ne vous reste qu’à choisir l’organisme qui vous convient.
Ça me fait penser à une expression bien connue : Que la force soit avec toi!
Suzanne St-Michel est membre de la Table des Aînés et de son comité de communications et membre du C.A. de Prévoyance envers les aînés.