Joggant mes péchés sur le pont Gagliési

Par Josée Pilotte

Piedmont, Québec. Ce n’est pas de ma faute, je suis faite, comme ça. C’est peut-être une déformation professionnelle, je ne sais pas. Mais. Je n’y peux rien, ça me saute aux yeux ce genre de truc. Le truc en question? C’est la contradiction des choses, le blanc et le noir qui se cristallisent au même instant pour un même sujet. Remarquez que selon Chéri, je suis moi-même un être complexe et de contradictions mais «who cares?», je les aime bien moi, mes contrastes.

Joggant mes péchés du 24 juin, de la rue Principale de Piedmont au Parc linéaire (non mais, il est-tu beau notre Parc!). Traversant le pont Gagliési (non mais au fait: qui donc était ce Gagliési?). Mon regard, d’abord saisi par la beauté des lieux, est soudain happé par les jardinières suspendues aux lampadaires bordant le pont. C’est quasiment beau. Et oui cher lecteur, après le «village en carton» de Tremblant (campagne publicitaire de Harley Davidson, printemps 2008)… nous avons les «fleurs en plastique» de Piedmont!

Piedmont, mon Piedmont qu’as-tu fait de ton leitmotiv,«Piedmont un grand jardin vert»? Le vert environnemental de ma ville a-t-il cédé à la plastique terne et aseptisée des Femmes de Stepford? Piedmont a-t-il cédé au «pratico-plastique» de la fleur-robot?

Remarquez que nous n’en sommes pas à une contradiction près, nous sommes même plutôt assez ferrés en matière d’antinomie au Québec. Nous sommes un peuple de paradoxes, de «cinquante/50», et je ne parle par ici de la Labatt, mais plutôt notre ambivalence perpétuelle: la souveraineté, l’écologie, les accommodements raisonnables, la Palestine, la droite et la gauche, Pepsi ou Coke, Quebecor ou Accès? On l’a-tu l’affaire? L’affaire c’est qu’après vérification auprès de Gilbert Aubin, le directeur de la ville de Piedmont, l’on apprend que la municipalité n’a pas eu d’autre choix que d’obtempérer aux directives de la CSST, car PRUDENCE OBLIGE!

Imaginez-vous donc: il faut quatre hommes pour s’occuper de huit jardinières sur le pont Gagliési: un pour arroser les fleurs, un pour surveiller le gars qui arrose les fleurs, un autre pour détourner la circulation et l’autre… L’autre? Ben pour surveiller le camion j’imagine!

Je comprends mieux la décision de la ville de mettre des fleurs en plastique, faut quand même pas devenir fou… Quoique…

Avec le ciel qui nous tombe sur la tête, depuis quoi?, un maudit bon bout de temps, je ne sais pas vous mais moi, mes jardinières sont plutôt bien arrosées… Ouain, quatre pour huit pots de fleurs… Je plains ceux et celles qui ont pris leurs vacances, en «camping», dans notre luxuriant paysage laurentien. Non mais on le paye-tu assez cher notre petit bonheur?

Huit mois d’hiver, quatre de pluie. Triste comme des fleurs en plastique le long du pont Gagliési sur la route d’une joggeuse un lendemain de fête de la St-Jean.

Bon. Je sais. C’est n’importe quoi.

1 commentaire

  1. Qui était Joseph Cagliesi a été le Maire de Piedmont pendant 17ans , ils a été un des pionniers 1923, en passant le nom G était une erreure,de lettre mais la plaque sur le Pont Gagliesi , de vais être avec un C. et non un G, mais ils avais été installer ne voulais pa sla déplacer ,

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