Nos lecteurs réagissent
Par Journal Accès
Vision stratégique de la MRC des Pays-d’en-Haut
P. Fournier, Sainte-Adèle
Que ferez-vous en 2020?
À la suite de la série de rencontres dans le cadre de la présentation du document préliminaire et des diverses étapes qui nous ont conduit jusqu’à ce «tableau» de l’énoncé cité en rubrique et reproduit stratégiquement dans l’hebdomadaire Accès, nous exprimons à nouveau notre étonnement vis-à-vis le peu de précisions et d’idées pour le moins élaborées à la suite des consultations survenues et des divers travaux pour bonifier ce document préliminaire. Comme le savent déjà très bien les citoyens, plus que jamais il importe de mesurer ensemble l’impact de nos gestes et même des projets concernant la société de demain. Puisque nous devons forcément changer, il importe donc de modifier, dès maintenant, non seulement nos attitudes, mais aussi la pensée même de notre comportement social et les structures qui les soutiennent. Il s’agit donc de présenter, d’orienter, de diriger et d’évaluer un concept de société adapté à notre époque et très concerné par l’utilisation des ressources humaines (culturelles, économiques, sociales) et, par voie de conséquence, environnementales. Bref, nous l’aurons compris, il s’agit de faire jaillir, bien au-delà d’une consommation accrue ou d’une certaine forme de dilapidation de ces ressources, une meilleure répartition de nos forces vives par l’apport d’importants choix de société reconnus par tous et que nous définissons par la nécessité urgente et incontournable de maximiser l’ensemble de nos ressources humaines. Il faut dès maintenant FAIRE PLUS AVEC MOINS. Cette idée fera «forcément» dans les années à venir de plus en plus son chemin dans l’esprit des citoyens.
Voilà pourquoi, cette logique de principe ne m’est pas apparue évidente dans cette synthèse théorique de vision stratégique. (…) Sauf, erreur, je n’y vois là en somme qu’un regroupement conceptuel d’orientations qui ne nous permet pas de connaître non plus la contribution directe des partenaires. (Et nous avons pour preuve les quelques lignes laconiques du volet culture). Mais en resterons-nous à une telle philosophie théorique? Y aura-t-il un autre document précis et concret que les citoyens pourront recevoir? Connaîtrons-nous concrètement la base des projets et leur impact sur notre environnement social? Et toutes ces autres questions latentes pour lesquelles notre destin territorial et social se dessine. Car jusqu’à maintenant le tableau qui a été encarté dans le journal Accès, même si nous ne pouvons prêcher contre la vertu, risque de demeurer, avec tout le mérite que l’on doit au groupe de travail qui l’a réalisé ou piloté, statique, vague et peu enclin à intéresser les citoyens au-delà de sa parution.
Nous voulions simplement souligner, en terminant, qu’une faible participation des citoyens aux diverses consultations publiques ou à tout autre événement à portée sociale d’envergure – et qui doit avoir un impact sur nos sociétés – ne signifie pas pour autant que la majorité de la population est satisfaite! Non, la population n’est pas «tannée» de se faire consulter. Loin de là. Mais abonder dans cette interprétation nous éloignerait, nous semble-t-il, encore des réels enjeux de société… Et cela, force est de constater, que nous ne pouvons déjà plus nous le permettre.
Jean-Pierre Létourneau, Sainte-Adèle
Des ingrédients sans chef ni recette
Ainsi donc, M. Garnier après des mois de tergiversations nous présente enfin, le fruit de sa longue réflexion et de son ardu travail. Un document dont j’appréhendais la venue tant l’exercice de consultation m’était apparu incomplet et très mal adapté à la complexité du sujet. Le résultat confirme mes pires appréhensions. Il n’y a pas dans ce document autre chose que des constats de l’évidence, de belles et bonnes intentions de circonstances et tout un lot de vains vœux pieux. Soyons clair, ce document n’a aucune destination précise. Cette démarche ne sert qu’à valider un exercice de relation publique et n’est qu’une suite de questions sans réponse, noyée dans un jargon nébuleux et bureaucratique. C’est une prise de conscience sans obligation de résultat, une suite de problèmes en quête d’une vision d’ensemble qui n’est ni définie, expliquée, unifiée, cohérente, éprouvée et approuvée. (…) Nous dire, par exemple, qu’il faut encourager la préservation des boisés d’intérêt, je suis parfaitement d’accord, mais lesquels choisir? Avec quel argent les acquérir? À quel prix? Pour en faire quoi et pour qui? Comment, combien et quand? Y a t-il pour de tels projets, une intention d’achat réelle, ferme et affirmée? Avec un vrai budget, des endroits déjà choisis et des dates d’acquisition? Ou est-ce uniquement du vent et des mots pour sauver du temps, pour nous faire taire et nous laisser naïvement rêver à des Laurentides plus vertes que nature? (…)