Où sont les femmes? (air connu…)

Par Éric-Olivier Dallard

Ainsi donc les hommes se porteraient mal? Le mâle se porte mal (ou bien le mal se porte mâle, c’est selon)? C’est en tous cas clairement ce qui ressortira – vous verrez bien! – de la 3e Conférence La Presse-Radio-Canada qui commence aujourd’hui (17 novembre), à Montréal, sur le thème «Comment ça va, les hommes?». C’est ce qui ressortira aussi de la «table ronde sur la condition masculine» diffusée à la première chaîne de la radio de Radio-Canada avec Serge Bouchard à l’animation…
… Et puis, vous verrez, ce sera la faute, la très-grande-faute des féministes «enragées», des hommes «féminisées», des professeurEs ayant investi le champs de l’éducation, en faisant une chasse-gardée… Ce sera la faute, pêle-mêle, de l’ouverture des tavernes aux femmes et du matriarcat, en passant par la féminisation des institutions… Vous verrez…

Devant ce déferlement de mâlitude-en-mal-de-modèle auquel vous assiterez au cours des prochains jours, je vous prie, gardez un peu l’esprit critique. Que des abus aient été perpétrés par le féminisme, soit. Mais que la présence féminine dans des sphères de pouvoir (professionnel, domestique, sportif ou récréatif) explique le taux (alarmant il est vrai) de suicide des hommes québécois… faut pas charrier me semble-t-il… Je vais dire une hérésie, que les cercles intellectuels me reprocheront sans doute longtemps (j’entends déjà le qualificatif de «réactionnaire» résonner): les deux plus grandes sources de «civilisation» (au sens éthymologique du terme) de l’Occident – dans l’Histoire récente, celle du XXe siècle (ne me ramenez pas le temps des Croisades!) sont la religion catholique et les femmes.

Quoi qu’il en soit, lançons le débat! Réagissez!
«Pour bâtir il fallait des mains / Des bras, des muscles masculins / Pour l’amour et l’imaginaire / C’est peut-être affaire de mères » (J.-J. Goldman)

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