Plus jamais comme avant

Par Rédaction

mimilego@cgocable.ca

C’est drôle comme même certains adages n’ont plus leur place dans un monde nouveau. Un exemple : la distance n’a pas d’importance…ah oui? Parlez-en à Horacio… L’autre jour, j’écoutais quelqu’un parler à une autre personne dans une file d’attente avec une moue de passeport, il disait qu’il avait hâte de retrouver son ancienne vie. J’ai des p’tites nouvelles pour lui. Prenez le lavage des mains. Cette habitude est là pour demeurer. J’ai une bonne nouvelle pour les parents dont l’enfant refuse de se laver les mains. Souvenir d’enfance.

J’avais 7 ou 8 ans. Maximum. J’étais ce qu’on appelle une tom-boy. Toujours en train de jouer au cowboy, de grimper
dans les arbres, de me battre avec Jean-Jean. Lorsque je revenais à l’heure des repas, ma mère pointait son index vers le lavabo. Ça m’agaçait terriblement. Résultat, je refusais de me laver les mains tout simplement au grand dam de maman qui s’arrachait le chignon. Un jour, je me présente à la table pour le déjeuner. Une petite boîte bien enrubannée trônait au fond de mon assiette. Un cadeau? C’est pour toi, me dit-elle avec un clin d’œil. C’était une belle paire de gants blancs en coton. Elle me fit promettre de les porter tout l’avant-midi. Ce qui je fis. Ça m’arrivait de l’écouter…Au dîner, elle demande d’ouvrir mes mains. Les gants étaient noirs de saleté. J’eus droit à une leçon sur les p’tits virus qui se trouvaient sur mes beaux petits gants. Belle leçon de vie.

Tout ça pour vous dire que plus rien ne sera comme avant. Mettez-vous ça dans le coco, le co-covid, si vous préférez. Ne serait-ce que pour notre patience mise à l’épreuve. Je reviens d’une quincaillerie. Trente minutes d’attente pour me faire dire : non madame, on n’a pas ça en stock. Allez plutôt de l’autre côté de la rue, je crois qu’ils en ont. Sauf que l’autre côté, il y avait une file aussi longue qu’un long fleuve tranquille.

La pandémie nous apprend beaucoup. Fiston me disait que vendredi dernier, alors qu’il faisait un froid de canard, il était allé chez un ami à deux pas de chez lui avec sa belle pour un 5 à 7. Ils se sont retrouvés six à six pieds les uns des autres, à l’extérieur. Chacun sa chaise, chacun sa bouteille de vin, chacun ses ustensiles et son plat de spaghetti. Alors que le vent ventait, eux avec leur tuque, leurs mitaines, ils ont ri, chanté, un peu déconné. Tu ne peux pas savoir m’man à quel point cela a fait du bien, m’a-t-il dit. Au fait, a-t-il ajouté, as-tu déjà essayé ça de manger des pâtes avec des mitaines?…Belle jeunesse, va!

Bref, chaque beau moment sera désormais apprécié, enfin je l’espère. Parce qu’il y a des sujets où il n’y aura jamais de progrès : l’éternité pour l’homme, oubliez ça, il sera toujours soumis à la maladie. Il y a une chose que l’on doit décrier tout haut : si les CHSLD sont demeurés les parents pauvres de notre société, c’est que les vieux, ce n’était pas payant. Les avant-Legault ont eu une dizaine d’années et davantage pour s’en occuper. L’ont-ils fait? Je vous laisse trouver la réponse.

Arrêtons de décharger sur madame Marguerite Blais ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, il y a toujours bien une limite à porter seule tout le blâme. Il y en a qui ont la conscience nette. Normal, elle n’a jamais servi! Je suis tellement excédée par ceux qui vargent sur l’équipe Legault. Ils font ce qu’ils peuvent parce qu’une pandémie ça n’arrive pas tous les jours. Bien oui, ils disent un jour blanc et le lendemain c’est noir. Oups, on s’est trompé, on le reconnaît et on s’excuse. Vous en connaissez beaucoup de politiciens qui font ça?

Ce n’est pas mon genre de mettre des gants jusqu’aux coudes pour mes chroniques. De toute façon, vous l’avez bien vu : des gants blancs c’est comme les politiciens, on finit toujours par les salir.

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