Comme des p’tits cailloux dans mon soulier

Par Mimi Legault

En cette époque où il faut peser chaque mot par crainte de déplaire, où on risque de recevoir un subpoena de la cour pour propos discriminatoires, où on pense qu’un jour, un huissier viendra cogner à la porte, je vous demanderais une chose (ici, je m’adresse à la gent masculine), lisez cette chronique avec une bonne dose d’humour. Présentement, nous vivons une période difficile, côté paix mondiale. Mon but, est simplement de vous faire sourire.

Je regardais une partie de hockey avec nos valeureux Canadiens. Et soudain, comme dirait le canard, j’en ai eu marre. Marre d’être obligée de voir ces athlètes cracher à tout bout d’champ. C’était pendant l’hymne national, (en plus…) donc les gars n’avaient pas encore sué; un, deux, trois d’entre eux ont craché sur la glace. Je sais, ça va en faire rigoler plus d’un. Quoi, c’est ça ton problème, Mimi? Réponse : oui. Même que pour me faire bien comprendre, j’insiste en disant que j’en ai ras-le-bol, ras-le-pompon, j’en ai jusque-là, j’en ai ma claque, ras-la-casquette, plein les bottes, ça me saoule, ça me gonfle. Saisissez?

Pourquoi les hommes crachent-ils? J’ai même vu un athlète professionnel reconnu s’exécuter sur un court de tennis. La ligne est mince avant que ça devienne permis. On verrait ça chez la femme que les réseaux sociaux s’enflammeraient! Parenthèse importante, ce ne sont pas TOUS les hommes qui crachent. Ni mon père, ni le papa de mes enfants ne crachaient. Fiston non plus, d’ailleurs. Ce sont surtout les hockeyeurs, les gars du baseball que je vise. Mais le problème serait vite résolu si on décidait de les obliger à porter la visière complète. Hi hi, il y en a une couple qui serait surpris la première fois. Si la femme désire l’égalité complète avec l’homme, j’espère qu’elle ne se rabaissera jamais à une telle goujaterie.

Il y a quelques petits détails qui m’énervent chez l’homme comme le droit que certains d’entre eux se donnent de se promener le torse nu. Des beaux mâles musclés, jeunes, bronzés, aucun problème avec ça. Je parle des plus âgés qui se pavanent la moumoute sous les bras, des poilus qui suent, des pansus, traduction : les gros bedons bien ronds. C’est vrai que l’Homme descend du singe, mais disons qu’il y en a qui descendent plus vite. J’entends l’un d’eux me répondre : mais justement Mimi, je suis un homme!!! Et alors? que je réponds, personne n’est parfait! Relisez le titre de ma chronique. Je ne ferai pas une syncope pour autant, ces petites tares masculines ne font que me faire sentir mal à l’aise, comme une poussière dans l’œil. Pas plus. Je ne suis pas le genre à lever mon bouclier pour que dorénavant, aux cartes, quatre dames pourront battre quatre rois!

Ce n’est rien qu’un petit jab que je leur porte au menton. Disons-le ainsi, certains manquent de hauteur. Par exemple, il n’y a rien que l’homme fuit autant qu’un rendez-vous avec lui-même. C’est d’ailleurs ce qui rend l’industrie sportive si florissante. Côté sentiment, ils sont comme le mascara, ils disparaissent à la première larme coulée.

Avez-vous remarqué que lorsqu’un homme fait le même ouvrage qu’un femme (passer l’aspirateur, changer la couche de bébé, laver la vaisselle et j’en passe), c’est comme s’il accomplissait un acte héroïque? Dans le temps que le monde fumait, il suffisait qu’un homme vide un cendrier pour qu’il annonce à son épouse qu’il venait de faire le ménage.

Mais mais mais, je les aime beaucoup. J’admire leur force physique et leur solidarité entre eux. Il m’arrive de les trouver chanceux : d’abord, sont pas enceints, les mécaniciens leur disent la vérité, même travail que nous mais sont payés plus cher. Leurs rides leur donnent de la personnalité, au mariage, une robe coûte 2 000 $, une location de smoking beaucoup moins; des chaussures neuves ne leur donnent pas d’ampoules, une seule valise pour un voyage d’une semaine, leurs sous-vêtements coûtent 3 pour 20 $, pas de problèmes de bretelles en public, même coupe de cheveux depuis 5 ans; peuvent s’arranger les ongles avec un canif, n’ont que leur visage à raser. En short, peu importe l’état de leurs jambes.

Finalement… cette dernière pensée pour nous : ayons confiance en Dieu, ELLE nous aidera!

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