Quand les diables s’emmêlent
Par Josée Pilotte
«Si certains commerçants de Sainte-Adèle boycottent votre distribution, pourquoi ne pas faire comme les camarades du Média Matin de Québec? Moi je suis partant pour être camelot bénévole et je réserve immédiatement mon emplacement: près du IGA.»
_ Pierre M.
Toujours troublant d’apprendre, via un lecteur, que vous êtes la cible d’une nouvelle guérilla, 10 ans plus tard; remarquez que je ne suis pas surprise du tout, depuis le temps, on s’y fait à ce genre de chantage à la con.
Dès que tu déranges certaines habitudes de monsieur machin ou de madame tartempion, en gens civilisés, v’là-ti pas qu’ils décident de vous boycotter et vous voler; voler votre gagne-pain, votre liberté. Des réactions laides, qui rendent notre monde un peu plus laid.
Une clique de «petits» commerçants de Sainte-Adèle qui pensent voir «grand» pour leur ville, essaie de nous nuire en utilisant des techniques d’intimidation.
Ça me fait penser à nos tous débuts, alors que certains mécontents s’amusaient à brûler nos journaux ou encore à les foutre littéralements à la poubelle, histoire de nous essouffler un peu plus chaque semaine.
Vous ai-je déjà dit qu’en cette période-là, Mary-Josée et moi, nous étions même poursuivies par des détectives privés, comme de vulgaires criminelles en cavale?
À cette époque leurs complots avaient réussi à créer un impact physique et physiologique sur nous. Fallait nous voir fondre à vue d’œil, flotter dans nos pantalons; nous n’étions pas très loin des 99 livres mouillées. Une vraie farce!
Certains matins nous nous prenions pour deux héroïnes en guerre, tout droit sortie d’un film James Bond, les cascades étant effectuées par les Bond-Girls elles-mêmes, sans doublure et sans filet.
Ce furent déjà là de bons samaritains, anges-gardien qui veillaient à nos intérêts, qui nous ont sauvé de toute cette guéguerre mesquine et sauvage dont nous étions victimes: ils furent nos yeux et nos oreilles, à la fois espions et supporteurs, et permirent ainsi à Accès de vraiment prendre son envol.
Alors je pose la question aujourd’hui et je la leur pose aussi, à cette clique: Pensez-vous réellement que maintenant, alors que nous savons par plusieurs sources sûres qui vous êtes, nous allons nous laisser faire? Vraiment?
Si j’étais comme eux je vous divulguerais sans gêne, drette-là, ses mauvais acteurs de mauvais film. Nous pourrions comme eux appeler au «boycot» et utiliser notre tribune pour vider quelques endroits, mais sachant que certains se plaignent que Sainte-Adèle en arrache, nous serons solidaires, pour le bien commun adèlois.
Nous, nous pouvons défendre tout ce que l’on écrit et tous les dossiers de nos journalistes, parce que ce que l’on publie, c’est la vérité, et c’est toujours d’intérêt public.
Ici, chez Accès, on ne censure rien et on ne se censure surtout pas nous-même quand il en va de l’intérêt de nos communautés. N’en déplaise à certains.
Alors, pour ceux et celles qui auraient une vision différente de notre travail, sachez que les pages de notre journal vous sont offertes pour exprimer votre vision des choses.
Thanks God! Il y a plus de bons que de cons… Alors, à vous aussi d’être solidaires, amis lecteurs: soyez de nouveau nos yeux, nos oreilles et réclamez Accès puisque notre liberté d’expression et de pensée, collective, est en danger. Ce n’est surtout pas en cherchant à nous museler que l’on bâtit pour demain un monde meilleur. Chez Accès, cela nous donne le goût de crier encore plus haut et plus fort. Et vous? Merci à l’avance.
«Le 3 mai prochain, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’Association mondiale des journaux fait campagne pour informer les citoyens des violations de la liberté de presse qui ont cours à travers le monde. Des douzaines de pays censurent des publications, les poursuivent en justice ou les obligent à fermer leurs portes, tandis que des journalistes, photographes de presse, rédacteurs en chef et éditeurs sont harcelés et attaqués.»
(Texte transmis cette semaine,
aux bureaux d’Accès, par l’un de nos lecteurs.)