CISSS des Laurentides
Par Valérie Maynard
Allégement des structures et rapprochement des services aux citoyens
La Loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales est entrée en vigueur le 1er avril dernier. Et avec elle, la disparition des 12 CSSS (Centres de santé et services sociaux) des Laurentides au profit d’une mégastructure désormais
appelée Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides. Rencontre avec son président-directeur général, Jean-François Foisy.
Affichant une longue feuille de route dans le système de santé, tant dans Lanaudière que dans les Laurentides, et après quatre années passées à titre de directeur général de l’hôpital Santa Cabrini, à Montréal, le nouveau PDG du CISSS des Laurentides a rencontré en début de semaine la presse régionale afin de partager sa vision quant au rôle qu’il s’apprête à jouer dans la réorganisation majeure du réseau de la santé et des services sociaux de la région. «Je me vois comme le chef d’orchestre d’une grande équipe. Je crois au travail d’équipe», a-t-il indiqué.
À court terme, le mandat de M. Foisy visera à faire «atterrir cette nouvelle structure, sans bris de service». Parce que là réside le défi: mettre en place une nouvelle structure de direction pour éventuellement donner une seule et même vision aux 80 installations et 6 hôpitaux qui parsèment le vaste territoire des Laurentides, et ce, sans altérer les services à la population. «Notre plus grande préoccupation, c’est d’assurer un continuum de services», insiste-t-il.
Objectif: réduction des effectifs
L’objectif de cette Loi 10 visant essentiellement un allègement des structures et un rapprochement des services aux citoyens, une réduction des effectifs est dont à prévoir. «Le premier objectif de la Loi n’est pas d’éliminer des services mais de les réorganiser», nuance toutefois M. Foisy.
Actuellement, 13 500 personnes sont à l’emploi du réseau de la santé et des services sociaux dans les Laurentides, dont 506 occupaient jusqu’à tout récemment un poste de cadre. Ce sont eux qui seront visés par les coupes. Le budget, attendu sou peu, dictera l’ampleur de ces coupes.
En tant qu’organisation unique, le CISSS devra aussi procéder à une harmonisation de ses pratiques (logiciels, charte comptable, ressources humaines, etc.). «On vise plus de fluidité mais on ne se contera pas d’histoires; ça ne se fera pas du jour au lendemain. Mais on espère que d’ici deux ans, on aura opéré beaucoup de transformations», a-t-il ajouté.
La communication entre les divers intervenants est aussi dans la mire du PDG qui n’exclut pas la possibilité d’avoir recours, par exemple, à des vidéos conférences, à Skype ou autres outils qui faciliteront le dialogue à distance.
Au delà de la mégastructure qui desservira une population de quelque 595 000 personnes résidant sur un territoire de 20 500 km carrés, et dont le Nord est caractérisé par le vieillissement de la population et le Sud (Basses-Laurentides), par une forte augmentation démographique, l’objectif demeure principalement le maintien de l’offre des services à l’échelle locale.
Le budget du CISSS tournera autour du milliard de dollars, ce qui en fera le sixième en importance au Québec.