Blues attitude all the way !

Par Martine Laval

Angel Forrest sera au Festival international du blues de Tremblant le 10 juillet à 16 h 30 sur la scène Casino de la Place Saint-Bernard. Photo : Paul Laramée

Angel Forrest

Angel Forrest rayonne dans le monde du blues et fait vibrer ses fans au son de sa voix et de la musique de ses musiciens depuis 28 ans, avec neuf albums à son actif. Elle sera au Festival international du blues de Tremblant le 10 juillet à 16 h 30 sur la scène Casino de la Place Saint-Bernard et, une fois de plus, le devant de la scène extérieure sera bondé. Rendez-vous à ne pas manquer avec celle dont le blues attitude coule dans ses veines!

La magie du 11

Récipiendaire de prix prestigieux aux Maple Blues Award (les grands prix canadiens du blues) en tant que Meilleure interprète féminine de l’année (quatre années de suite, un record) et Auteure-compositrice-interprète pour son album Angel’s 11, la blueswoman va chercher son public grâce au bouche-à-oreille de ses spectacles au Québec, au Canada et en Europe.
Entourée d’extraordinaires musiciens dont son mari et complice, le guitariste et chanteur Denis Coulombe, un de ses meilleurs coups aura certes été la production de son album Angel’s 11 sorti et lancé le jour de son anniversaire, le 11 mars 2016, sur lequel elle joue avec 11 de ses guitaristes favoris avec qui elle a eu le bonheur de travailler, tel un témoignage d’amitié qu’elle leur offre : Steve Hill, Rob MacDonald, Paul Deslauriers, Shane Murphy, Adam Karch, Steve Strongman pour ne nommer que ceux-là.
« 11 est mon chiffre préféré. Il marque de grands moments et de belles inspirations dans ma vie et depuis que ma mère est décédée, on dirait que les coïncidences sont encore plus frappantes. C’est devenu symbolique et mystique pour moi », dévoile Angel.
C’est donc avec son mari-guitariste-arrangeur Denis Coulombe qu’elle a écrit chaque chanson en fonction du guitariste qui allait l’interpréter, procurant des sonorités blues, rock ou jazz, selon le style de chacun. Un album d’une grande richesse musicale qui, étonnamment, ne contient pas 11 chansons, mais 12, la 12e rassemblant les 11 guitaristes… Bon coup! « C’était tout un défi d’écrire onze chansons pour onze guitaristes différents en respectant le style de chacun d’eux. »

En français?

Anglophone née à Pointe-Claire dans le West Island de Montréal, Angel chante rarement en français bien qu’elle s’exprime très bien dans cette langue. Le seul album qu’elle ait à son actif en français est Étrange ce qui dérange (2001).
« Je peux chanter en français, mais c’est moins naturel pour moi. En anglais, je joue avec les mots, mais je crois que la langue française demande plus de respect. Et puis, le blues est plutôt une question de feeling que de mots », confie-t-elle dans un français légèrement cassé.
30 ans de métier et bien dans sa peau
Celle qui vient d’avoir 50 ans est bien dans sa peau. Avec 30 ans de métier, elle assume son âge et rit des inconvénients que les femmes connaissent durant cette transformation du corps et du système. « J’en ris, exprimera-t-elle, parce que c’est drôle dans le fond. Et puis, il vaut mieux prendre ça avec humour, autrement… C’est sûr qu’à 50 ans, je suis plus à l’aise, moins inquiète de faire les choses comme je le veux. Je suis très intime avec mon public et je partage avec eux, un peu comme si on était dans le salon. Je suis très reconnaissante pour le chemin parcouru et là où je suis rendue. Je n’ai plus besoin de gagner mon public ou de me prouver. Les gens viennent me voir parce qu’ils m’aiment et connaissent ce que je fais. It feels good! »
***
Angel, parle-nous de tes influences
Moi, j’ai grandi avec les Led Zepplin et Robert Plant et, au début, je faisais du rock. Je n’avais pas tellement de référence blues, mais quand j’ai découvert les Janis Joplin, Etta James, Bessie Smith, Willie Dixon, c’est là que j’ai commencé à blueser mon rock. L’industrie n’est plus pareille de nos jours, c’est un autre genre de blues qu’on peut faire avec son ordi, son téléphone. Avant, c’était un échange de talents entre les musiciens qui donnaient des résultats magiques. C’était un trip de créer de la musique. Je constate par contre que le blues-rock-country séduit toujours de nouvelles générations de musiciens.
Un disque en préparation?
On est en train de préparer un album duo, mon chum et moi. Denis est un chanteur et un musicien tellement incroyable et ça fait longtemps that he lets me shine que c’est à son tour maintenant! Il vient des années 80, moi des années ’0, nos influences sont différentes, mais on est bon ensemble, et d’avoir gagné en tant qu’auteure-compositrice me donne de l’assurance. Ça donne du bon matériel indie blues/indie country. Les deux sont proches. Donc, l’hiver prochain, on sort un nouvel album.
Tu nous prépares quoi pour Tremblant?
On va être en trio avec Ricky Paquette, un monstre à la guitare qui peut faire tous les styles des guitaristes de l’album Angel’s 11, plus toutes les autres chansons qu’on aime que je chante. Y’a tellement une magie dans cette montagne-là à Tremblant! Je suis contente d’être invitée chaque année au Festival. On rencontre des musiciens de partout et on échange, on discute musique. Et les spectateurs qui viennent eux aussi de partout… ça me donne un kick, ça boost mes batteries pis ça donne un bon show!
Un petit mot de la fin
Si t’aimes le blues, viens à Tremblant, et si tu ne le connais pas, viens quand même parce que ça va changer ta vie!
www.angelforrest.ca
Festival international du blues de Tremblant du 7 au 16 juillet. www.blues.tremblant.ca

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