Le destin entremêlé d'Alexandre Gélinas
Par Valérie Maynard
Directeur artistique du Patriote
Il a grandi en écoutant les chansonniers québécois et en fredonnant Brel et Bécaud. Il a fait le Conservatoire de musique en jouant du violon et de l’alto. Adolescent, il préférait nettement Jean-Pierre Ferland à Michael Jackson. Le théâtre de Saint-Sauveur été son premier employeur. La vie d’Alexandre Gélinas est tapissée d’art, de chansons et de musique. Sa voie était tracée.
Pourtant, Alexandre Gélinas a fait un long détour de 13 ans en politique provinciale, à titre d’attaché politique du député Claude Cousineau avant de revenir aux sources. En 2013, fort de son travail effectué auprès des citoyens, organismes et municipalités, mais usé par la partisanerie, dit-il, il saisit l’opportunité qui se présente à lui et enfile comme une deuxième peau les fonctions de directeur artistique du Patriote, un théâtre dont l’histoire est aussi faite de politique et de chansons*.
Le temps de grandir
Malgré son passage en politique, Alexandre s’est toujours fait un point d’honneur de conserver sa ferveur artistique. En allant voir des spectacles, bien sûr, et en acceptant, entre autres, la présidence du conseil d’administration de l’organisme sans but lucratif responsable de la gestion du Patriote. « En 2011, Denis Lamarre (qui avait lui-même succédé à Yves Blais et Percival Broomfield) a quitté son poste. On a alors mis sur pied un organisme pour reprendre la gestion du théâtre », explique-t-il.
Deux ans plus tard, le théâtre arrive à la croisée des chemins. « C’était le temps de grandir », lâche Alexandre. Et de nommer un directeur artistique dont le mandat serait de redonner ses lettres de noblesse au théâtre en offrant une programmation élargie, du printemps à l’automne. « J’ai aussitôt levé la main! », s’est exclamé Alexandre. Il quitta la vie politique active pour se consacrer entièrement à sa passion première : les arts.
Trois ans plus tard, à l’aube du 50e anniversaire du Patriote, Alexandre rêve encore et toujours de faire de son théâtre un acteur de sa communauté, un endroit où tous y trouveront leur place : des artistes émergents aux incontournables de la chanson québécoise en passant par le théâtre scolaire et les humoristes. « Je veux que les gens retrouvent leur Patriote et je veux que Le Patriote retrouve sa place dans l’écologie de la diffusion! »
Patriote Charlebois!
Le 17 juin 1967, Gilles Vigneault donnait le coup d’envoi de la salle de spectacle de Sainte-Agathe-des-Monts, alors baptisée le théâtre La Sablonnière.
Cinquante ans plus tard, le 17 juin 2017, Le Patriote promet une soirée mémorable dont les détails demeurent pour le moment jalousement cachés. Une conférence de presse prévue le 9 novembre nous en dévoilera plus…
Ce que l’on sait pour le moment, c’est que l’année 2017 marquera de belle façon cet important anniversaire, et que les festivités débuteront avec nul autre que Robert Charlebois, parrain du théâtre, le 8 avril 2017, pour le coup d’envoi de la nouvelle saison du Patriote.
« C’était clair dans notre esprit que nous voulions avoir Robert Charlebois pour donner le coup d’envoi à cette saison qui marquera une étape importante dans l’histoire de notre salle. Robert fait partie de notre histoire, nous a accompagnés tout au long de ces années et c’est un honneur qui lui revenait de plein droit », fait valoir M. Gélinas.
Charlebois présentera son tout nouveau spectacle intitulé Rock’oustic, avec relectures audacieuses de son puissant répertoire. Avec lui, sur scène, cinq musiciens, dans une ambiance quasi acoustique, mais toujours rock.
Pour réserver votre place, composez le 819 326-3655 ou rendez-vous sur le theatrepatriote.com.
*La gestion du Patriote a longtemps été assurée par Percival Broomfield et Yves Blais, député péquiste dans les années 80 et 90.