(Photo : Marie-Claude Meilleur)
Les musiciens de Salebarbes : George Belliveau, Kevin McIntyre, Jonathan Painchaud, Éloi Painchaud et Jean-François Breau

Éloi Painchaud : L’homme aux multiples chapeaux!

Par Sandra Mathieu

Le musicien, compositeur et arrangeur établi à Saint-Sauveur Éloi Painchaud ne chôme pas! Entre ses projets de musique de films et de réalisation d’albums, il a trouvé le temps d’apprendre la mandoline et le violon pour son projet Salebarbes.

L’artiste passionné aux multiples talents m’a invité à entrer dans son univers au cœur de son studio des Laurentides. L’homme de 43 ans qui a l’âme d’un poète sait assurément faire la fête dans la langue colorée de ses ancêtres!

Peux-tu nous raconter la petite histoire de Salebarbes?

Ça a commencé par un trip de musiciens, tous d’origine acadienne, lors du tournage de l’émission « Prise de son » de Radio-Canada en 2017. Entre les tournages, on trippait ensemble en revisitant le répertoire cajun et toute son énergie brute et festive. Par la suite, on a présenté quatre concerts en deux ans, juste pour le fun. C’est lorsqu’on s’est mis à écouter plus sérieusement le show qu’on avait enregistré aux Pas perdus aux Îles l’été passé qu’on a réalisé que ça deviendrait plus qu’un party entre amis. Depuis la sortie de l’album le 26 avril, on sent clairement une vague de fond. Le public en général, et pas seulement celui de l’Est, avait besoin de ça : célébrer notre culture, réapprendre à fêter, danser, chanter à l’unisson. Faire le party, c’est tellement libérateur, c’est tout simplement humain!

D’où vient le nom du band ?

C’est mon frère Jonathan qui a eu un flash! Sur les vaisseaux du Roy de France, la salebarbe était la pièce où l’on entassait la poudre, les munitions, les boulets. C’est aussi un petit filet de pêche que les vieux des Îles jetaient au bout du quai. Le lendemain matin, ils revenaient et mangeaient ce qu’ils y trouvaient. Quoi qu’il en soit, Salebarbes, c’est une célébration avec un grand C!

Dirais-tu que c’est une belle continuité de l’offrande musicale de ton père ?

C’est certain que les gens font le lien entre nous et Suroît (le band de mon père). Ils ont marqué le paysage musical québécois. Je me souviens d’une des seules fois où l’on s’est croisés dans un festival alors que je faisais partie d’Okoumé. C’était en Louisiane et c’est là que j’ai vraiment vu l’ampleur de son influence et la portée réelle de sa carrière. Ce sont mes plus beaux souvenirs avec mon père. C’était vraiment un ambassadeur et la musique, c’était son bâton de pèlerin. Il avait le sens de la fête et ce qui était important pour lui, c’était la rencontre humaine, c’est ce qu’il nous a transmis.

De quelle manière apprends-tu un nouvel instrument ?

Je concède avoir de la facilité à jouer divers instruments, mais j’avoue que pour le violon, j’avais une certaine appréhension parce que j’ai un énorme respect pour les incroyables violonistes que je côtoie et avec qui je travaille. J’y ai consacré plusieurs heures par jour pendant un bon bout de temps. Grâce à Salebarbes, je me suis enfin libéré du poids de la performance pour cet instrument que je trouvais intimidant! J’ai l’impression de parler avec mes ancêtres!

Est-ce que tes enfants s’intéressent à la musique ?

Depuis leur tendre enfance, ils ont accès à tous les instruments et ils ont beaucoup de talent. On les laisse explorer. Pour Jorane et moi, la musique est un langage et ce qu’ils voient, c’est que ça nous rend heureux. Ces jours-ci, ils s’intéressent particulièrement à la musique électro et à Salebarbes, ils ont même appris les paroles!

Pour info : l-abe.com/nos-artistes/salebarbes/

Éloi Painchaud est au paradis dans son studio où il s’adonne à ses explorations musicales.
Ses coups de cœur laurentiens

Je suis un grand fan du cinéma Pine qui est unique à bien des égards. Le sentier de patinage de Saint-Sauveur est une bénédiction en hiver et nous sommes aussi adeptes du parc Doncaster à Sainte-Adèle. Côté bouffe, le chocolatier Cotard est la huitième merveille du monde et Le fumoir des Lacs rempli d’aise le Madelinot en moi.

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