(Photo : Simon Cordeau)
Au concours de décoration de biscuits, Martin Matte a été le premier à terminer sa douzaine. À droite, la mairesse de Sainte-Adèle, Michèle Lalonde.

Fondation Martin-Matte : Les Biscuits sourire sont de retour !

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

La campagne du Biscuit sourire de Tim Hortons est de retour du 29 avril au 5 mai. Les fonds amassés par 28 restaurants dans les Laurentides, la Montérégie et l’Estrie iront à 100 % à la Fondation Martin-Matte.

« La fondation est issue du traumatisme crânien de mon frère, qu’il a eu en 1986 dans les Laurentides dans un accident d’auto. Il y a plus de 40 000 traumatisés crâniens chaque année au Québec. Ça fait qu’il y en a beaucoup qui souffrent », a déclaré Martin Matte lors du lancement médiatique au Tim Hortons de Sainte-Adèle, le 25 avril.

Selon l’humoriste, le problème est qu’il n’y avait pas de répit ni de résidence pour ces victimes. « Mon frère a fait 19 maisons d’accueil en 20 ans. Mon but, c’était d’ouvrir des maisons pour ces gens-là. On en a ouvert une il y a un peu plus de 15 ans. On en a huit d’ouvertes depuis. Et on veut en ouvrir d’autres. Avec des activités comme les biscuits sourire, ça nous aide à amasser des sous. » L’année passée, 113 000 $ on été remis à la Fondation Martin-Matte grâce aux biscuits sourire.

Les biscuits sourire existent depuis 1996. L’an passé, ils ont permis d’amasser plus de 19,7 M$ à travers le Canada pour 600 organismes caritatifs locaux.

Du répit et une vie heureuse

Même si la fondation existe depuis 2007, les besoins sont toujours grands pour les victimes de traumatisme crânien, explique Martin Matte. « On éteint des feux. On prend les cas les plus lourds, comme mon frère. Quand dans la famille, soit ton chum, ta fille ou ton enfant a un traumatisme crânien, ils sont souvent dans le coma et en réadaptation. Ça, c’est bien. Mais après, quand ils retournent dans la société, c’est là qu’il manque de quoi. »

C’est pourquoi la fondation Martin-Matte offre du logement et du répit. « Avec mon frère, on n’avait pas ça nous autres : juste d’avoir un week-end, un camp, de l’aide à la maison ou des activités qui font qu’ils ont une vie sociale plus heureuse. Parce que, quand tu es isolé et dans un CHSLD à 22 ans pour le restant de tes jours, c’est horrible. »

L’humoriste rappelle qu’en aidant les victimes, on aide aussi son entourage. « Le fait que mon frère habite dans une maison Martin-Matte, c’est sûr qu’il est plus heureux. Mais moi, je me couche le soir et je sais qu’il est en sécurité. Ça soulage la famille. Ma mère est ici aujourd’hui. Elle est dans la fondation avec moi depuis le début. Et je me rappelle, quand on a ouvert la première maison, elle m’a dit : “Je peux mourir.” C’est quelque chose, dire ça ! »

Dans les Laurentides, la fondation Martin-Matte finance aussi des organismes qui offrent du répit, de l’accompagnement et des activités, dont le Centre d’aide des personnes traumatisées crâniennes et handicapées physiques Laurentides (CAPTCHPL), l’Association régionale de loisirs pour personnes handicapées des Laurentides (ARLPHL) et AVC Aphasie Laurentides.

Attachement aux Laurentides

Pour lancer la campagne, un concours de décoration de biscuits s’est tenu entre Martin Matte, Mme Lalonde et Denis Coulombe, propriétaire du Tim Hortons de Sainte-Adèle. Martin Matte a été le premier à terminer la décoration de sa douzaine de biscuits. Soulignons qu’il s’agissait d’un concours de vitesse, et non d’adresse (voir la photo).

« Je trouve que c’est une cause extrêmement importante, avec tout ce qui se passe sur nos routes », a déclaré Mme Lalonde. « Je vais encourager toutes les Adéloises et les Adélois à se procurer beaucoup de biscuits, pour qu’on soit la ville qui en achète le plus ! »

Martin Matte, quant à lui, considère les Laurentides « comme [s]a deuxième maison ». « On a un chalet dans les Laurentides depuis que je suis tout-petit. Mon père avait acheté ça quand je devais avoir 2-3 ans. Je l’ai rénové. Pas moi-même, là ! Ce n’est pas ma force. […] Je fais du ski alpin depuis toujours. Je me sens bien. J’aime cette région. Donc ç’a été naturel quand on a approché Tim Hortons et qu’ils ont eu envie d’aider cette cause-là. »

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