(Photo : Courtoisie)
Valérie et Nadia donnent les ateliers #JeSuisAuTravail.

#JeSuisAuTravail : S’intégrer au travail malgré ses défis

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Lorsqu’on a un diagnostic de TDAH, du trouble du langage, du spectre de l’autisme ou d’anxiété, se trouver un emploi et s’y intégrer peut représenter plusieurs défis. Mais avec une formation intensive par groupe de 10 à 12 personnes, le programme #JeSuisAuTravail offre les outils et l’accompagnement pour surmonter ces obstacles.

« Au départ, c’était un programme pilote en collaboration avec Dysphasie Laurentides. La question de l’employabilité revenait souvent auprès des membres. Les parents se demandaient : vers qui on peut se tourner ? Est-ce qu’on nomme le diagnostic durant l’entrevue ? Est-ce possible d’avoir des accommodements avec l’employeur ? », raconte Valérie Lévy, conseillère en emploi à Intégration Travail Laurentides.

Bien connaître les obstacles

Le groupe se rencontre du lundi au mercredi, de 9 h à midi. Il y a aussi des rencontres individuelles pour un suivi plus personnalisé, explique Valérie. « Pour quelqu’un qui a un projet de recherche d’emploi, c’est vital. Si elle vit de la précarité financière ou que sa motivation est au top, on ne veut pas perdre cet élan. »

Le programme commence par la connaissance de soi. On s’interroge sur ses valeurs, son attitude, les compétences qu’on possède déjà, ce qu’on veut ou non dans un milieu de travail, etc. On se penche aussi sur les « facteurs de réalité », indique Valérie, comme les besoins en transport, le diagnostic, la prise de médication et ses effets secondaires, les suivis au CLSC ou avec un médecin, etc. « C’est pour qu’on ait un portrait juste des obstacles à tenir en compte. »

Ensuite, on passe au « nerf de la guerre » : la recherche d’emploi. On prépare le CV, la lettre de présentation et on pratique des entrevues. « Il y aussi la question : est-ce qu’on divulgue ou non son diagnostic ? Et si oui, comment on le fait ? » Selon Valérie, il est préférable de le nommer, sans pour autant raconter tout son dossier médical. « Tu nommes les choses qui risquent d’avoir un impact réel. La plupart des diagnostics demandent une adaptation ou des accommodements. » Cela permet également de voir la réaction de l’employeur, et si l’emploi et son milieu nous conviennent.

Un fort sentiment d’appartenance

Enfin, rappelons que se trouver un emploi n’est que le début. S’y intégrer et le maintenir sont aussi importants. « On leur donne des trucs pour s’organiser et prioriser les tâches. Toutes les relations interpersonnelles peuvent aussi être difficiles. Donc, comment aborder ça, et comment se faire respecter. L’affirmation de soi est importante, mais il faut le faire adéquatement », explique la conseillère en emploi.

Malgré ses années d’expérience, Valérie est toujours surprise par la grande ouverture des employeurs. « C’est dans le comment on intègre et on encadre. C’est souvent là que le bât blesse. Mais quand on leur dit qu’on reste présents, ça fait tomber la dernière réticence. » Elle rappelle aussi que des subventions salariales sont disponibles pour les employeurs.

Valérie croit également que les gens sont plus conscientisés par les enjeux de santé mentale qu’il y a quelques années. « Parfois, certains nous taquinent un peu : Ah ! C’est juste ça ! Ou ils nous disent que, si on diagnostiquait tout le monde dans leur entreprise, on aurait trop de travail ! Les employeurs sont plus habitués à travailler avec différentes personnalités », raconte-t-elle en riant.

Surtout, malgré quelques défis, ces employés peuvent être un atout pour une entreprise, grâce à leur parcours unique. « Ce sont des gens qui ont souvent vécu de l’isolement. Parfois, ils ont dû persévérer pour terminer leur parcours scolaire. Donc quand on leur donne une chance, le sentiment d’appartenance se développe rapidement. On les contacte après quelques semaines, et ils parlent déjà au « nous ». Ils sont motivés à donner un petit extra », souligne Valérie.


Les ateliers #JeSuisAuTravail

Combien : Gratuit !

Inscriptions :

  • Par téléphone : 450-436-4024. Pour Valérie : poste 232. Pour Nadia : poste 225
  • Par courriel : vlevy@i-tl.org

Où : 55 rue Castonguay, Saint-Jérôme

Quand : Les prochains ateliers débutent le 27 mars.

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