Johanne Fontaine Battante et amoureuse de la vie

Par Isabelle Houle

Johanne Fontaine, comédienne, animatrice, conférencière et coach de vie est souvent présente lors d’événements d’envergure dans la région. Elle sera notamment animatrice au prochain Gala des Grands Chefs au profit de la Société canadienne du cancer des Laurentides.

Parlez-nous de votre parcours artistique

J’ai fait mon cours au Collège Lionel-Groulx en théâtre de 1972 à 1975. J’ai 62 ans, alors ça ne me rajeunit pas. J’ai fait du théâtre, du cinéma et de la télévision. J’ai enseigné le théâtre également très longtemps.
Par la suite, je suis retournée aux études au Centre québécois de la programmation neurolinguistique. J’ai fait et j’offre des ateliers de croissance personnelle aussi. À 55 ans, je suis tombée malade, mais j’ai continué mes ateliers en abordant la maladie. Je n’ai pas baissé les bras.
Cette année, j’ai tourné tout l’été, vous allez me voir un peu partout. Il y a eu des périodes tranquilles, mais dans la vie, il ne faut jamais présumer de rien.

À l’heure actuelle, quelles sont vos activités?

Je donne encore des conférences, dont une à venir à Sainte-Adèle le 26 octobre à 19 h 30. Je poursuis les tournages et je fais des ateliers et du coaching.
Quand avez-vous reçu un diagnostic de cancer et comment avez-vous vécu cette nouvelle réalité ?
On m’a diagnostiqué un cancer du côlon au stade 4. Dès le départ, il était incurable.
J’ai eu de la chimio palliative, puis en rémission. Mon cancer était disparu. J’ai eu plusieurs récidives par la suite et, aujourd’hui, j’ai des métastases au foie, aux poumons et j’ai une nouvelle tumeur et ce n’est plus opérable. C’est long mourir.
J’aimerais ne pas mourir tout de suite. Plus il va avoir de la recherche, plus je risque de me faufiler et de m’en sortir. Du fait d’être malade comme ça, j’ai une mission, c’est d’inspirer les gens et motiver les personnes à se brancher sur leur vitalité, sur leur énergie, avec le corps, le cœur, la tête et notre vie spirituelle.

Comment voit-on alors la vie?

Il y a des journées où j’ai peur, c’est sûr, mais j’ai tellement de projets. Je me prépare pour des tas de trucs, notamment une retraite de yoga aux Bahamas.
Je suis pleine de projets et je fais confiance à la recherche. Mon heure n’est pas arrivée.

Comment votre situation change le quotidien, la perception de votre personne et sur la vie?

Ça m’a emmenée dans une zone que je ne connaissais pas. J’ai appris à être patiente, à me calmer et ça m’a emmenée à découvrir la partie lumineuse de moi. La colère et la dépression ne sont pas une solution.
Je me suis demandé comment j’ai le goût de vivre. Je suis devenue plus gentille avec les autres et j’ai commencé à m’aimer.
J’ai développé une plus grande compassion et mon entité lumineuse. Je fais travailler les autres sur leur propre vie.

Comment vous impliquez-vous pour la recherche contre le cancer?

Je m’engage auprès de la Société canadienne du cancer.
Je participe aussi au projet Les Radieuses, un beau projet photo pour démontrer le bien-être.
J’aide les femmes à prendre leur place dans la vie, ça me tient à cœur.

Pourquoi vouloir partager ces émotions intimes avec les gens?

Je suis une extravertie, une communicatrice. Comme tout ça est difficile à vivre, je ne veux pas traverser ça toute seule. Je veux une attitude exemplaire et inspirante!

Qu’est-ce qui vous rend heureuse?

De travailler, d’avoir un amoureux, un fils en santé et des proches autour de moi et d’inspirer les gens. C’est bon pour l’ego.

Avez-vous peur de ce qui s’en vient?

Oui, mais ça donne quoi? Je ne suis pas rendue à la fin dans ma tête.

Quel est votre plus grand souhait?

L’égalité entre les hommes et les femmes!

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