L’année Nathalie Deneault

Par Valérie Maynard

Elle vient d’être couronnée Femme en affaires de l’année par la Chambre de commerce et de Tourisme de la Vallée de Saint-Sauveur. Son restaurant, La Cage — Brasserie sportive Saint-Sauveur, a été proclamé Coup de cœur du jury, en obtenant le plus grand nombre de votes du public, toutes catégories confondues. Un peu plus tôt cette année, Nathalie Deneault s’est aussi démarquée en décrochant le premier prix Audit opération, parmi les 52 restaurants de La Cage du Québec. « C’est vraiment une bonne année. Je suis très contente! », s’exclame-t-elle.

Parmi tous ces prix, celui de Coup de cœur du jury est probablement celui qui la touche le plus. « Pour moi, ce prix-là veut dire que les gens m’apprécient moi, pour ce que je fais. Je le prends plus personnel », indique-t-elle.
Restauratrice dans l’âme depuis une trentaine d’années et en affaires depuis 23 ans, Nathalie Deneault récolte les honneurs et les acceptent humblement… même si elle souligne qu’elle a travaillé fort pour y arriver, me raconte celle qui accueille et place les gens dans son resto pendant qu’on se parle au téléphone. « J’aurais pu laisser tomber en 2002 quand mon frère s’est fait assassiner », lâche-t-elle. À l’époque, propriétaires avec son père Pierre Deneault et son frère Jean-François de leur restaurant depuis neuf ans, les choses allaient bien. « On commençait à bien vivre, la business allait bien », raconte-t-elle. Puis, le destin a frappé. Un vol manqué a tourné au drame. « J’aurais pu laisser tomber, répète-t-elle. Mais je n’ai pas baissé les bras et j’ai continué. Aujourd’hui, je suis heureuse. J’ai l’impression d’avoir prouvé aux gens qu’une femme peut aussi réussir. »
En 2015, Nathalie Deneault amorce le virage commandé par la chaîne Cage aux sports pour devenir La Cage — Brasserie sportive. Plus qu’un changement de nom, le virage englobe tout : nouveau logo, nouvelle signature, nouveau menu, nouvelles recettes. « On n’offre plus rien de congelé. Tout est frais et fait maison. Même notre vinaigrette César est faite sur place », souligne-t-elle. La Cage se distingue également avec son offre de bière, dont une variété issue de microbrasseries et 20 choix en fût.
Un an plus tard, la propriétaire restauratrice est fière du résultat. « On a encore des gens qui viennent regarder un match sportif sur nos écrans. Mais de plus en plus, on a aussi des gens qui viennent chez nous pour souper », se réjouit-elle.
Son plus grand défi? La gestion de son équipe de 60 employés (80 durant l’été). « Le plus difficile, c’est de gérer plusieurs générations à la fois… des X, des Y, des baby-boomers, des milléniaux! » Mais elle y arrive. « J’ai une bonne équipe de gestion. Et avec les années, j’ai appris à déléguer. »

Affaires et voyages

Femme d’affaires aguerrie, restauratrice hors pair, totalement dévouée à son travail, Nathalie Deneault ne tient rien pour acquis et renouvelle constamment son offre en proposant des repas thématiques (dîner réseautage, souper Bye snowbirds) afin de satisfaire sa clientèle. « Beaucoup de mes clients reviennent. C’est très flatteur. »
Grande voyageuse, Nathalie Deneault fait partie de ceux qui aiment l’aventure, en solo ou entre amis : Rome, Dubaï, Amsterdam… sont quelques-unes de ses récentes destinations. Le Pérou sera probablement la prochaine. « Écrivez le Pérou… mais je ne sais pas encore! », lâche-t-elle à la blague.
Mais avant, le 25 novembre, La Cage — Brasserie sportive Saint-Sauveur, célébrera ses 23 ans. Surveillez la page Facebook du restaurant pour connaître les détails.

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