Marc Perreault, le bâtisseur
Par daniel-calve
Je pourrais résumer l’article de Marc Perreault en deux temps, trois mouvements : c’est un champion. Merci, bonjour. Et j’aurais tout dit.
On ne naît pas champion, on le devient. Champion de ski en slalom dans les années 70, il a à peu près tout raflé côté médailles. « J’avais cette forte intuition que pour obtenir des résultats cent fois supérieurs à ceux de mes adversaires, il me suffisait d’être meilleur qu’eux de 10 %. »
Après 15 ans de relâche des compétitions, il a décidé de retourner sur les pentes. À 50 ans, il remonte sur le podium au circuit de la Coupe du Monde à Salt Lake City et comme ce n’était pas suffisant à 60 ans il gagne le championnat des anciens coureurs de l’Équipe nationale de ski alpin au Mont-Tremblant.
Marc Perreault, président de l’équipe Landco, maître bâtisseur. Il insiste sur le mot équipe. Tout au long de l’entretien, il me parlera de ses partenaires, ses collègues, de l’équipe, de sa gang à qui il porte beaucoup d’admiration et de respect.
« Nous sommes tous à la même hauteur, » répète-t-il. Après plus de 40 ans de métier, le voilà qu’il me parle de ses réalisations avec tellement de plaisir et de contentement qu’on jurerait un jeunot qui débute dans le métier et qui serait fier de sa première maison qu’il vient de construire. C’est pourtant ce qu’il a fait en 1977 : il en bâti une. L’année suivante il en construisait deux, c’était parti. Le plus puissant des leviers c’est la volonté. Et Marc en déborde.
On ne naît pas davantage avec une âme toute faite, mais avec des matériaux pour la construire. Parlant construction, je manquerais d’espace pour vous énumérer chacune de ses réalisations.
Sachez seulement qu’il a été le premier concepteur de la piscine à vagues du Mont Saint-Sauveur, qu’il a bâti les Galeries des Monts et qu’il chapeaute le projet Altitude 700, projet auquel je n’adhérais pas tellement. J’ai fini par admettre la bonne volonté de l’équipe Landco quant à l’architecture, quant au nombre de fois où il a fallu recommencer les plans pour qu’enfin le tout devienne conforme aux nombreuses règles de l’environnement.
Mais revenons à l’homme dont il est question. Il me parlera avec un amour profond de son épouse, de ses deux fils. La famille, c’est sacré.
Il me raconte en riant lors des rencontres familiales au resto, chaque convive se voit dans l’obligation de déposer son cellulaire au milieu de la table, un par-dessus l’autre avec la défense d’y toucher. Celui ou celle qui passe outre à la demande se voit recevoir la facture totale… Le conseil est gratuit, profitez-en…
Je pourrais définir Marc comme un gagnant qui a su identifier ses talents, qui a travaillé avec acharnement pour les développer et qui n’a jamais laissé personne définir ses limites. Je vous invite d’ailleurs à vous rendre sur son site (Landco.ca) pour lire toutes les causes auxquelles Marc et son équipe ont adhéré ne serait-ce que le projet de construction d’une école en Éthiopie.
Je passerais bien davantage de temps avec ce bâtisseur dans tout le sens que ce mot signifie. Il se garde du temps pour parrainer des jeunes qui désirent réussir. Il est présentement le mentor de trois futurs gagnants.
Un véritable leader n’a pas besoin de conduire, il suffit qu’il montre le chemin ou la montagne. Marc Perreault les connaît tous les deux. Il a tracé le premier et gravi la deuxième. Un champion je vous dis…