Marguerite Blais

Par Sandra Mathieu

À cœur ouvert

Alors qu’elle vivait le deuil de son mari et qu’elle prenait la décision de quitter la politique, les doigts de Marguerite Blais couraient sur le clavier pour plonger dans ce qu’elle aime appeler sa thérapie par l’écriture.

Pas moins de 5000 « amis » suivaient avec intérêt ses courtes nouvelles sous le thème La vie, la vie, qu’elle avait pris l’habitude de publier sur sa page Facebook. Des éditeurs l’approchent alors pour rédiger un livre. Elle se donne six mois pour pondre ses récits autobiographiques qui deviendront Les lieux de mon cœur, publiés chez Marcel Broquet. Ses courtes histoires, libres de toute chronologie, sont autant de trajectoires de vie, de moments clés et de rencontres déterminantes.
« Accompagner Jean-Guy dans la maladie m’a complètement transformée. J’étais de l’autre côté du miroir et j’avais besoin de retrouver mes repères. Il y a des gens qui font de la peinture, d’autres se joignent à une chorale ou encore foncent dans la course à pied. Moi, c’est dans l’écriture que je me suis retrouvée. »
Comme elle a alors aussi grand besoin de discipline et de sortir de sa bulle, elle s’inscrit au gym à Sainte-Adèle. « Au départ, les gens me regardaient comme l’ancienne politicienne et, petit à petit, je suis devenue tout simplement Marguerite. Ça m’a fait du bien! » En revenant de l’entraînement, elle ouvrait son cœur et faisait valser les mots.

Un défi de taille

Elle affirme sans hésiter que les passages les plus difficiles à écrire ont été ceux touchant la politique. « Ma mère disait toujours : ‘‘Tourne ta langue sept fois avant de parler.’’ J’ai toujours pris très au sérieux le devoir de réserve parlementaire. Ce que l’on dévoile peut affecter non seulement la personne visée, mais aussi plusieurs êtres humains autour d’elle. Le défi était donc de trouver l’angle à privilégier, et il était évident que je ne voulais pas tomber dans l’amertume. » On y découvre donc les liens qu’elle a tissés au fil des ans et qui lui ont permis de faire avancer les causes qui lui sont chères, entre autres, les aînés et les proches aidants.
« C’est loin d’être un livre prétentieux et j’espère qu’il va toucher le cœur des lecteurs, car j’y ai livré mon âme. » On y découvre une écriture imagée, sensible et spontanée qui rend quasi impossible l’option de déposer le bouquin!

Marguerite Blais, ici et maintenant

Un deuxième livre de cette même nature intimiste est déjà dans les plans. Elle promet d’ailleurs que le prochain sera encore meilleur, plus intense, plus dense et plus fourni, puisqu’on apprend à écrire en écrivant! Pour sa prochaine offrande, elle aimerait traiter des étapes significatives de la vie qui nous font réaliser que l’on vieillit, que ce soit au cours de la tendre enfance, de l’adolescence ou encore à l’âge adulte.
Est-ce que Marguerite Blais a peur de vieillir? « Je n’ai pas le choix! Mais pendant que je vieillis, je suis encore en vie! On ne sait jamais ce qui nous attend dans le détour et la vie est souvent injuste, mais ce que je veux maintenant, c’est être sereine et transmettre ce que j’ai de mieux par des bonnes actions chaque jour. »
Alors que l’on converse au téléphone, telles deux amies de longue date, celle qui a, entre autres, dédié son livre à ses enfants et petits-enfants me lance, le sourire dans la voix, qu’ils arrivent tous chez elle d’une minute à l’autre pour célébrer la fête des Mères. Cette femme à la joie de vivre contagieuse n’a pas fini de changer le monde à sa façon!

Lancement et dédicaces

Marguerite Blais lancera son livre Les lieux de mon cœur à la librairie L’Arlequin à Saint-Sauveur, le samedi 14 mai de 14 h à 16 h. Elle animera également une séance de dédicaces le 21 mai à la librairie Renaud-Bray au Carrefour du Nord à Saint-Jérôme, le samedi 21 mai de 13 h à 15 h.
 

Biographie

Marguerite Blais détient une maîtrise, un doctorat et un postdoctorat en communication. Elle a consacré une partie de sa vie à défendre les aînés et les proches aidants au Québec. Elle a également créé la Bourse Marguerite Blais pour les étudiants sourds et malentendants. Danse de claquettes, les études en musique, l’animation télévisée, sa carrière politique… elle fut toujours très active. Femme passionnée, elle est aujourd’hui sollicitée par de nombreux organismes pour animer des conférences, être la porte-parole de diverses causes. Elle remettra une grande partie de ses droits à la Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal ainsi qu’à la Fondation l’Actuel.

1 commentaire

  1. Bonjour, Mme Blais, ma mère vous écoutait. J’aimerais tellement que les chose change pour nos ainés. Je cherche un voyage au Canada, au Québec à réaliser avec mon père de 90 ans autonome, sur internet ce qu’il y a c’est des résidences pour personnes âgées. Je suis aidante naturelle depuis 13ans, ma mère une amour de mère, son premier enfant une fille . Elle apprend qu’elle est atteinte d’une déficience intellectuelle plus paralysie cérébrale. Ma mère et mon père, ont eu 4 autres enfants le dernier de la famille mi-voyant à l’âge de 8 ans. J’ai pris la relève car ma mère a eu un diagnostique d’halzeimer et elle vivait toujours avec ma soeur ainée et mon père. Ma mère est décédée en 2013 en chsld, ma soeur est décédée d’un cancer en chsld le 26 février 2018, mon père vivait en résidence privée autonome depuis 6ans, car tout le monde dit quand tu es vieux c’est la que tu dois aller, pour ta sécurité . Boulchitte!!!! Gros pris pas de service . À 90 ans, il m’a demandé de déménager qu’il en avait assez. Il est déménagé dans un logement tout compris en campagne en juin pas droit au soutien à domicile , pourtant en résidence privé il avait droit au soutien à domicile et pourtant c’est une grosse résidence et les services viennes du ClSC, qu’elle est cette règlementation. Aidez moi à comprendre ce système et revendiquer que les gens âgés ont travaillés bien plus fort que nous et que ce sont eux qui nous ont tracéssssss la route, donc donnont leurs ce qui leurs revient, et non au opportuniste financier qui ouvre des établissements pour personne âgées qui souhaite seulement faire de l’argent sur leurs dos et que nos gouvernements appuies pour ne pas investir quand ce sont eux qui ont payer pour tous et paye encore. Merci ,

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