La paloma rose de Daniel Bélanger
Par Valérie Maynard
De passage à Sainte-Agathe et Saint-Jérôme
Il y a un an, Daniel Bélanger lançait son plus récent opus Paloma. Pourquoi paloma? Parce que le mot est joli. Et qu’en espagnol, il signifie colombe, symbole de la paix. « C’est aussi ma quête de la paix », lâche-t-il. Et pour ajouter sa touche personnelle, par pur esprit de contradiction, c’est un flamant rose qui orne la pochette de son album.
Sa carrière, qui s’étale sur plus de 25 ans, est ponctuée de périodes de création, pour lui-même et pour d’autres, où on le voit peu ou pas, et de moments lumineux, passés sur scène, devant son public. Amorcée l’automne dernier, sa tournée ne cesse de se prolonger. « Entre les deux, entre les moments où je suis seul et ceux où je me retrouve sur scène, je trouve mon équilibre. L’un nourrit l’autre. Ça me correspond complètement. Et quand je me lasse de l’un, je me lance dans l’autre », avoue-t-il, un peu à l’image de la carrière de Boris Vian, dont il est un grand fan. Artiste français du siècle dernier, Vian aura été tour à tour écrivain, poète, parolier, chanteur, critique, musicien de jazz et directeur artistique. « J’aime les gens qui touchent à plein de choses… »
Sur le site Web de Bélanger, la liste des spectacles semble s’allonger à l’infini… jusqu’à mai 2018, à raison de deux ou trois, parfois quatre spectacles par semaine. « Pas plus de trois ou quatre par semaine, c’est ma consigne… parce que je ne rajeunis pas », dit-il.
Autrement, il ne regarde pas son horaire, ou très peu, préférant vivre un jour à la fois. Et maintenant que son spectacle est bien rodé, que le public est heureux et que la critique semble repue, Daniel Bélanger plonge avec bonheur dans ses spectacles et en savoure chaque moment, porté par un public fidèle au rendez-vous. « Je me sens comme si je descendais une rivière en kayak. C’est calme et paisible », imagine-t-il.
« J’y trouve mon compte et je ne me lasse pas. Je suis heureux de mon sort, heureux qu’on s’intéresse à ce que je fais et heureux de cette conversation que j’ai tous les soirs avec mon public. »
Sortez-moi de moi
Son album Paloma a récolté 11 nominations à l’ADISQ. Sur scène, l’auteur-compositeur-interprète, entouré de quatre musiciens, offrira bien sûr ses nouveaux titres, mais aussi ses plus grands succès. « J’ai envie de toutes les faire », lance-t-il. Sa préférée parmi le lot? « Sortez-moi de moi… Chaque fois que je la fais, elle me comble. » Daniel Bélanger promet également un moment hors du temps avec La folie en 4, qu’il interprète seul, à la guitare.
On dit de Paloma que c’est un album où alternent coups de sang (Métamorphose), caresses (Un deux trois j’aurai tout oublié) et plongées intérieures inquiètes (Tout viendra s’effacer).
Les mélodies sont portées par des guitares électriques mordantes, des chœurs aériens et un tissu rythmique toujours ingénieux.
Et parce qu’il aime toucher à tout, Daniel Bélanger, en plus de la voix et des guitares, joue aussi de la basse, de la batterie, de l’udu, du banjo et de l’harmonium, et touche les claviers.
Paloma dans les Laurentides
Dans le cadre de sa tournée, Daniel Bélanger sera dans les Laurentides le 11 novembre, sur la scène du Patriote à Sainte-Agathe-des-Monts [theatrepatriote.com], et le 8 décembre au tout nouveau théâtre Gilles-Vigneault, à Saint-Jérôme [theatregillesvigneault.com].
Pour voir toutes les dates de sa tournée, consultez son site Web [danielbelanger.com].
Et pour réserver vos billets, composez le 1 888 326-3655 (Le Patriote) ou le 450 432-0660 (Théâtre Gilles-Vigneault).