(Photo : Photo : Thomas Gallenne, MRC des Pays-d’en-Haut)
Rangée du fond : Tim Watchorn, maire de Morin-Heights, Joseph Dydzak, maire d’Estérel, Claude Charbonneau, maire de Saint-Adolphe-d’Howard, Jackline Williams, directrice générale de la MRC, Nadine Brière, mairesse de Sainte-Adèle; Gisèle Dicaire, mairesse de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Monique Laroche Monette, mairesse de Sainte-Anne-des-Lacs et Jacques Gariépy, maire de Saint-Sauveur. Au premier rang : André Genest, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut. (Absents de la photo : René Pelletier, maire de Lac-des-Seize-Îles et Nathalie Rochon, mairesse de Piedmont)

Complexe sportif de la MRC des Pays-d’en-Haut : Des prix beaucoup plus élevés que prévus

Par francoiseleguen

Le 21 janvier 2020, la MRC recevait les propositions de quatre soumissionnaires pour la construction du futur complexe sportif qui sera attenant à l’école secondaire A.-N. Morin.

Les offres reçues proviennent des firmes suivantes : EBC , Magil / Tisseur, Pomerleau et Decarel.

Selon André Genest, préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, les prix sont de beaucoup supérieur à ce à quoi il s’attendait, même pour seulement une glace.

« On connait à l’heure actuelle les prix pour une glace ou deux glaces. Le plus bas coût est de beaucoup supérieur au plus haut coût qu’on avait estimé (un projet de 35 M$, financé à 21 M$ par Ottawa et Québec). Là, ça varie entre 60 M$ et 43 M$, le plus bas soumissionnaire (43 M$ est le plus bas pour une glace et le plus haut cout de deux glaces est 59 M$). » À noter qu’il ne s’agira pas nécessairement du plus bas soumissionnaire qui aura le contrat puisque le prix constitue 60 % de la sélection, 20 % pour l’expérience du soumissionnaire et 20 % sur le concept présenté. « Je suis déjà en communication avec des députés fédéraux et provinciaux pour essayer d’attacher le financement et que les municipalités aussi augmentent leur financement. Je regarde aussi au niveau du privé. On les avait déjà contactés. Des gens étaient d’accord pour contribuer. On va essayer d’attacher le financement pour que ce projet-là ne tombe pas à l’eau. On a eu quatre soumissionnaires qui avaient une bonne expérience », expliquele préfet.

Ce dernier nous explique que maintenant, un comité va analyser tout ce qui a été présenté et ensuite faire une recom-mandation. « Le conseil des maires va savoir si l’aide financière va de l’avant, il va pouvoir se positionner. Les gens qui vont étudier les soumissions vont nous donner une réponse le 8 février prochain. »

Pour le préfet, maintenant il va être important de savoir jusqu’à quel point les deux paliers de gouvernement (fédéral et provincial) et le privé vont vouloir suivre. «  La suite va dépendre de leurs réponses. Si on arrive à aller chercher en comman-dite 3 M$ et que les deux paliers de gouvernement mettent un 3 M$ de plus chacun, on est capable de faire quelque chose d’intéressant. »

Rappelons que le budget prévu était de l’ordre de 35 millions, dont une participation financière de 21 608 130 $ des paliers gouvernementaux supérieurs. L’échéancier envisagé pour l’octroi du contrat est le mois de mars 2020, pour un début des travaux en juin 2020. La livraison du complexe sportif est prévue en juin 2022, pour une ouverture à la communauté en septembre de cette même année.

Comité de sélection

Suivant l’analyse sur la conformité de chacune des soumissions, l’analyse techni-que et qualitative des offres sera faite par un comité de sélection indépendant du conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut, tel qu’exigé par la loi.

L’évaluation sera faite selon la grille fournie dans les documents d’appel d’offres et est pondérée comme suit : expérience de l’équipe du soumissionnaire (20 %), design du complexe sportif (20 %) et prix pondéré (60 %). Le comité de sélection attribuera une note distincte pour chaque option et transmettra ses résultats au conseil de la MRC.

Scénarios

Afin d’obtenir des scénarios permet-tant d’évaluer les investissements nécessaires, chacun des soumis-sionnaires devait proposer deux prix : un prix pour la conwstruction d’un complexe sportif comportant des bassins aquatiques, une glace intérieure et une glace extérieure (option « A ») et un prix pour un complexe compre-nant des bassins aquatiques et une glace intérieure (option « B »).

Pour l’option « A » (bassins aquatiques et deux glaces) les prix varient entre 47 887 087 $ et 59 597 291 $ et pour l’option « B » (bassins aquatiques et une glace intérieure) ils varient entre 43 050 794 $ et 55 547 872 $.

Réactions

Selon René Pelletier, maire de Lac-des-Seize-Îles, les mairesses et les maires présents lors de l’ouverture des soumissions étaient un peu sous le choc de voir l’écart entre les coûts estimés et ce qui est ressorti. « Pour le reste on a un comité chargé d’étudier les soumissions et tous ensemble, on va étudier et regarder s’il y a des alternatives. Pour le moment je ne peux pas prédire l’avenir quant au centre sportif. »

«  Quand les résultat sont sortis on était triste pour la population de la région. Le projet est vraiment attendu, les citoyens nous en parlent. Les jeunes de la région sont contents d’aller à cette école-là, car il va y avoir l’aréna et la piscine. Comment la municipalité va se positionner? C’est sûr qu’à 59 M$, il n’y en a pas beaucoup qui vont rester et à Piedmont, à 59M$, on ne sera pas là non plus », commente Nathalie Rochon, mairesse de Piedmont.

« C’est sûr que ce sont des gros montants, mais je ne pense pas qu’il faut tout pousser du revers de la main. Je reste optimiste. Nous allons en parler avec la MRC en caucus. Je vais attendre de voir ce qu’il en est. C’est un trop beau projet et ça fait trente ans qu’on travaille là-dessus. Il faut que ça débouche à un moment donné, on est la seule MRC dans tout le Québec à ne pas avoir d’aréna et ça fait longtemps que la population nous le demande. On devrait aller de l’avant quand même, quitte à le faire plus petit pour qu’on ait au moins une piscine et une patinoire », déclare de son côté la mairesse de Sainte-Anne-des-Lacs, Monique Monette Laroche

Nadine Brière, la mairesse de Sainte-Adèle se dit très déçue, mais pas surprise de l’écart important de prix avec l’estimé de 2015. « À la ville de Sainte-Adèle notre point de vue est que la déclaration de compétence de la MRC était pour un projet de 35 M$ maximum, incluant tous les frais de financement immobilier à l’intérieur, etc. Pour l’instant, pour la Ville, la déclaration de compétence est caduque. Il faut voir aussi si les citoyens veulent encore avoir un centre sportif. » Le conseil municipal a d’ailleurs décidé de faire une consultation publique pour connaître la position des citoyens de Saint-Adèle. « Mais si le gouvernement n’embarque pas, on n’embarquera pas », soutient Mme Brière.

1 commentaire

  1. Comment ne pas s’interroger sur les compétences, capabilité et capacité de la MRC, afin d’édifier un tel complexe sportif . Le scénario annoncé laisse présager une rupture politique apportant son lot de conséquences fiscales sur les villes participatives. Pas question comme citoyen de Saint-Sauveur de supporter le rêve de notre maire qui lui aussi devra revenir sonder sa population. Ne pas oublier comme citoyen que le maire Gariépy, n’a jamais consulté sa population avant de transférer la valeur accordée à notre ville pour le complexe aquatique. Ne nous laissons pas berner comme citoyens et exigeons de nos élus plus de transparence à ce dossier public.

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