Convention collective à Sainte-Adèle
Par marylin-deguire
L’arbitre tranche la poire en deux
La Ville de Sainte-Adèle recevait, le 18 novembre dernier, la décision du tribunal d’arbitrage portant sur le renouvellement de la dernière convention collective de la fraternité des policiers et policières de Sainte-Adèle. Cette décision, rendue par l’arbitre Gilles Lavoie, fait suite à une démarche de négociations suivi d’un arbitrage de différend réclamé par le syndicat concernant plusieurs demandes monétaires, en lien avec la décision d’abolir le corps de police de la Ville et de transférer les salariés visés à la Sûreté du Québec.
«La convention collective était arrivée à échéance et se devait donc d’être renouvelée, qu’il y ait eu ou non transfert à la SQ.
Toutefois, les policiers ont choisi l’arbitrage avec l’objectif manifeste d’obtenir compensation en vue de leur transfert. Ce qui ressort clairement de cette décision, c’est que l’arbitre a décidé de couper la poire en deux, face à ces revendications jugées démesurées à plusieurs égards par la Ville», a déclaré le maire Réjean Charbonneau, mécontent.
À l’issue de ce différend, qui comportait des demandes se chiffrant à près de 2 400 000$ de la part du syndicat, c’est finalement autour de 1 100 000$ que la Ville de Sainte-Adèle devra verser à ses anciens policiers.
Parmi les principaux points en litige, la requête la plus importante gravitait autour du régime de retraite. S’il demandait à la Ville de défrayer l’équivalent de 1 330 000$ en compensation, c’est finalement un montant de 839 333$ qui aura été accordé au syndicat pour le rachat d’années de service dans le régime de retraite du nouvel employeur (SQ).
Qui va payer?
Le maire rappelle que cette décision aura un impact direct sur les contribuables adélois. «Pour parvenir à verser les sommes qui découlent de cette décision, la Ville a dû procéder à un règlement d’emprunt. Dans le contexte actuel, alors que les municipalités sont déjà appelées à fournir des efforts supplémentaires, nous sommes indignés de devoir ajouter encore au fardeau fiscal de nos citoyens, qui devront inévitablement faire les frais de cette décision», a conclu le maire Charbonneau.