CSSL : Des nouveaux postes de TES créés dès septembre
Le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) a annoncé la création de 12 nouveaux postes de techniciens et techniciennes en éducation spécialisée (TES) pour l’année scolaire 2023-2024. Les préposés aux élèves handicapés verront quant à eux leurs charges de travail diminuer de 91 heures.
Ainsi, le CSSL passe de 88 à 100 postes de TES. Cela représente une augmentation de 14 % de l’effectif actuel en éducation spécialisée. Ces changements ont été faits dans le cadre d’une nouvelle répartition du personnel, établie chaque année. Ces ajustements sont faits selon les recommandations du comité de répartition des ressources du CSSL.
« La nouvelle répartition prévue pour la prochaine année scolaire contribuera à mieux soutenir les élèves, à la fois dans les classes spécialisées et dans les classes régulières qui accueillent aussi des élèves à besoins particuliers », mentionne l’organisation dans un communiqué.
« C’est une opération annuelle que l’on fait. C’est sain de faire un peu d’introspection. Les besoins sont grands et il faut maximiser nos ressources », indique le directeur général du CSSL, Sébastien Tardif.
Classe langage
Au cours des quatre dernières années, le nombre de classes spécialisées a augmenté de 21 à 32 classes, constate le CSSL. « On se pose toujours la question : comment peut-on faire mieux avec les ressources qu’on a ? », demande M. Tardif.
Par conséquent, le comité paritaire EHDAA (élèves handicapés ou en difficulté) a recommandé de prioriser d’abord l’attribution de TES dans les classes spécialisées. Ainsi, il y aura un transfert des heures des TES des classes langage vers les classes spécialisées et régulières.
« C’est certain qu’on veut toujours avoir des ressources supplémentaires. Mais on s’est dit que peut-être dans les classes langage, on pourrait se permettre de baisser le nombre d’heures des TES, au profit d’autres élèves qui en auraient davantage besoin », souligne M. Tardif. Dans ce type de classe, il y a moins de situation de « crise » par rapport à d’autres.
Pour pallier à ce transfert, le CSSL souhaite ajouter des postes en orthophonie pour les classes langage. Présentement, trois postes sur cinq sont comblés, et on souhaite en ajouter un autre.
Si le CSSL n’est pas en mesure de combler tous les postes en orthophonie d’ici l’automne, il va travailler avec des intervenants en développement du langage. « On va s’assurer que chacune des classes langage bénéficie d’emblée d’un accompagnement de sept heures par semaine avec les intervenants », souligne M. Tardif. Cette nouvelle mesure va permettre d’éviter les bris de services.
Réaction du syndicat
Selon Annie Domingue, présidente du syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides, il faut un ajout de services plutôt qu’un déplacement.
« Dans les écoles, il y a des besoins immenses. À partir du moment qu’on a des besoins en ressources, ça doit inévitablement venir avec des ressources budgétaires. Déplacer les services n’est pas une bonne option », déplore-t-elle.
Elle ajoute qu’il y a aussi une augmentation des besoins dans les classes régulières. « On a intégré plusieurs élèves en difficulté dans les classes régulières, ce qui a fait augmenter les besoins. Mais cela devait venir avec des services. Déplacer sans ajouter de services, c’est déplacer la souffrance », soutient Mme Domingue.
Préposés aux élèves handicapés
La catégorie d’emploi des préposés aux élèves handicapés (PEH) pourrait être affectée par la diminution de 91 heures au global. Ceux-ci assistent les élèves qui ont des besoins physiques et moteurs.
Le CSSL assure toutefois que les PEH affectés par ces changements pourront bénéficier d’un accompagnement personnalisé afin de maintenir leur lien d’embauche. Ils pourront ainsi être réorientés vers des emplois à combler, comme en surveillance d’élèves ou en service de garde.
« Les heures seront attribuées à des personnes, plutôt qu’à des groupes. Ça vient rétablir le rôle et les fonctions du PEH », indique M. Tardif.
À noter que certaines situations pourront être réévaluées et ajustées en cours d’année, par exemple, à l’arrivée d’un nouvel élève ou à l’ajout d’une nouvelle mesure budgétaire, mentionne le CSSL.