CSSS de Saint-Jérôme: des annonces attendues
Par nathalie-deraspe
Malgré la situation précaire de l’urgence de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, la direction de l’établissement refuse de se faire accuser d’immobilisme dans le dossier.
Il y a trois semaines, François Therrien, directeur général du CSSS de Saint-Jérôme, est allé rencontrer le ministre de la Santé et des services sociaux en compagnie d’une imposante délégation.
Pour lui, une seule façon de soulager l’urgence de Saint-Jérôme : dégager sur-le-champ une vingtaine de places en ressources intermédiaires. «Le soir du sit-in des infirmières, il y avait 55 patients qui étaient là faute de place», illustre-t-il.
Une autre mesure envisagée consiste à ajouter des places en centre d’hébergement, histoire de faire fondre un tant soit peu les listes d’attente. François Therrien soutient qu’il faudrait également intensifier les services de soutien à domicile afin de mieux supporter les résidences privées pour personnes âgées, en plus d’établir des liens avec les cliniques privées.
Outre cette rencontre ministérielle, la direction s’est engagée à s’asseoir avec le personnel pour discuter des horaires, de la rétention des employés et du support à apporter aux nouvelles recrues.
Le directeur général du CSSS est conscient que pour obtenir un impact rapide sur l’efficacité du département, il faudrait injecter au bas mot un million de dollars et ce, sans compter l’ajout de 40 lits de débordement, une mesure essentielle pour contenir à moyen terme l’achalandage à Saint-Jérôme.
Le 3 juin dernier, Gilles Robert, député de Prévost, a interpellé le ministre de la Santé et des services sociaux lors de la période de questions pour lui faire part des temps d’attente à l’urgence de Saint-Jérôme. Ils s’établissaient en moyenne à 22 h à cette époque de la saison.
Dans un communiqué paru au lendemain du sit-in des infirmières, le député exhortait Yves Bolduc à «sortir de son mutisme» pour proposer des solutions visant à régler les problèmes à l’urgence et ce, dans les plus brefs délais. «Le ministre n’aura pas le choix de faire des annonces, estime pour sa part François Therrien. La pression devient trop forte.»
C’est la deuxième fois que les infirmières et infirmiers du CSSS de Saint-Jérôme descendent dans la rue cette année.