Défi Vélo Parkinson Québec
Par Valérie Maynard
François Guérin veut faire trembler la maladie
François Guérin a reçu son diagnostic de Parkinson comme un coup de poing en plein visage. « Tout s’est écroulé », se remémore-t-il, encore ébranlé. Presque huit ans plus tard, l’homme qui habite Saint-Adolphe-d’Howard depuis trois ans maintenant demeure actif comme jamais et n’a qu’une idée en tête : se battre pour faire trembler la maladie!
Il a été vendeur chez Café Van Houtte pendant 28 ans. En 2009, un banal coup reçu à la main gauche lors d’un match de hockey est venu tout changer. « La douleur ne partait pas, tellement que j’ai dû aller voir un médecin », raconte-t-il.
De fil en aiguille, le diagnostic du Parkinson s’est profilé, puis imposé. Sa démarche, son élocution et tout le côté gauche de son corps en sont affectés. Depuis, il a dû quitter son emploi et revoir entièrement ses habitudes de vie.
En 2013, son déménagement, de Mascouche à Saint-Adolphe-d’Howard, a aussi coïncidé avec l’arrivée d’un nouveau neurologue dans sa vie. « Tout a changé à partir de là. Ce neurologue m’a dit de bouger. Beaucoup et souvent. Que ça m’aiderait à mieux vivre avec ma maladie. Il avait raison », souffle-t-il.
Actif depuis toujours, François Guérin l’est devenu encore plus depuis ce moment. En 2014, il a traversé le Labrador en vélo en revenant par les Maritimes. Au total, il a pédalé plus de 2500 km.
Cet été, c’est le Canada entier, de Vancouver à Montréal, qu’il traversera à vélo pour soutenir la cause : 5388 km en 55 jours. Seul. Avec pour objectif de remettre 15 000 $ à Parkinson Québec. « Je veux juste aider les gens atteints de la maladie à toujours avoir des rêves et à les réaliser.
À ma manière, je contribue à aider la recherche. Faute d’être médecin ou neurologue… je peux pédaler », lance-t-il à la blague.
La force d’un homme
Écouter François Guérin raconter son histoire, c’est aussi être témoin de la force d’un homme dans l’adversité.
La maladie l’a fait ployer, mais pas casser. « Je dis souvent qu’il faut se battre pour faire trembler cette maladie », lance-t-il résigné, pas vaincu.
Entouré de sa famille, sa conjointe, ses enfants et ses amis, François Guérin avance et bouge. Tous les jours. « Il faut que je bouge. Je ne peux pas arrêter de bouger. Je fais de la marche, du vélo et l’hiver, du ski de fond », énumère-t-il. Et depuis qu’il habite Saint-Adolphe-d’Howard, l’été, il jardine. « C’est nouveau pour moi. J’aime avoir les deux mains dans la terre. C’est très thérapeutique », note-t-il.
Pour soutenir François Guérin, contribuer à la cause et suivre son périple à vélo, tapez le www.defisparkinson.ca/defi-francois-guerin-81/accueil